Le Hezbollah libanais a affirmé avoir tiré samedi des dizaines de roquettes vers une base militaire dans le nord d’Israël, présentant cette attaque comme sa première riposte à l’élimination du numéro deux de l’organisation terroriste Hamas dans son fief près de Beyrouth.
Saleh al-Arouri et six autres responsables et cadres du Hamas ont été tués mardi soir dans une frappe attribuée à Israël contre un bureau du mouvement islamiste palestinien, dans la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah pro-iranien. Le Hamas, le Hezbollah et le gouvernement libanais ont accusé Israël et un responsable américain de la défense a dit mercredi qu’il s’agissait bien d’une « frappe israélienne ».
Israël n’a pas endossé la responsabilité de cette frappe, la première près de Beyrouth depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien le 7 octobre.
« Dans le cadre de la réponse initiale à l’assassinat du grand leader cheikh Saleh al-Arouri (…), la résistance islamique (Hezbollah, ndlr) a ciblé la base militaire d’observation radar et de contrôle aérien de Meron avec 62 missiles de types différents », a indiqué le Hezbollah dans un communiqué.
Une quarantaine de tirs de roquette selon Israël
L’armée israélienne a fait état samedi matin d’une quarantaine de tirs de roquettes tirées vers la région de Meron depuis le Liban voisin, ajoutant dans un communiqué que ses forces avaient frappé en riposte une cellule responsable de certains de ces tirs. Les sirènes d’alerte aux roquettes ont retenti dans les villes du nord d’Israël, d’après elle.
Depuis le 8 octobre, le Hezbollah lance des attaques quotidiennes contre Israël depuis le sud du Liban, en soutien au Hamas, son allié. Et Israël riposte en bombardant des cibles dans le sud du Liban. Le Hezbollah cible notamment des positions militaires israéliennes proches de la frontière.
Les violences ont fait 175 morts au Liban, parmi lesquels 129 combattants du Hezbollah mais aussi plus de 20 civils, selon un décompte de l’AFP. Dans le nord d’Israël, neuf soldats et cinq civils ont été tués, selon les autorités.
Vendredi, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a affirmé que la frappe de mardi sur son fief « est grave et ne resterait pas sans réponse ». « La riposte est inéluctable » et le mouvement va « répondre » sur « le champ de bataille », a-t-il averti.
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