FAITS DIVERS

Le père de Kamilya, mortellement percutée dans un rodéo urbain, livre un témoignage bouleversant sur le plateau de TPMP

septembre 21, 2024 11:34, Last Updated: septembre 21, 2024 11:34
By

Slim Oussaya, le père de la fillette de 7 ans fauchée le 29 août dernier par un motard à Vallauris, s’est exprimé ce jeudi soir dans l’émission Touche pas à mon poste (TPMP). Il a notamment révélé combien la situation familiale était compliquée et a demandé aux personnes qui viseraient le suspect par des menaces de ne pas réagir par la vengeance.

Cyril Hanouna et ses chroniqueurs ont été émus, ce jeudi soir, en entendant le témoignage poignant du papa de Kamilya, la petite fille de 7 ans violemment percutée par un motard effectuant une roue arrière et roulant à vive allure, alors qu’elle traversait un passage piéton avec son grand frère. L’enfant, souffrant d’un traumatisme crânien et de multiples fractures, avait été plongée dans le coma artificiel. Elle a succombé à ses blessures deux jours plus tard.

« La haine, ça ne résout pas les problèmes »

« Un accident de la route, ça peut arriver à tout le monde. Et ça arrive, c’est la vie. Mais ce qui s’est passé ce jour-là, ça n’a rien à voir. C’est un rodéo, ce n’est pas un accident de la route », a tenu à rappeler le papa de Kamilya sur le plateau de TPMP ce jeudi.

Ayant appris que le motard responsable de la mort de sa fille était visé par des menaces, Slim Oussaya a appelé au calme, estimant que si quelqu’un devait agir ce serait à lui et à personne d’autre de le faire. Mais il a poursuivi en indiquant qu’il laissait la justice « faire [son] travail ».

« Si jamais qui que ce soit lui a envoyé des messages ou est rentré en contact pour lui faire quoi que ce soit, je vous demande de vous arrêter, par respect pour notre fille, par respect pour notre douleur. Ce n’est pas la solution. On a dit : ‘la haine ce n’est pas la solution’ », a-t-il ajouté. « Retrouver une autre personne derrière les barreaux à cause de lui, j’en veux pas ! »

En revanche, le père endeuillé n’a pas caché son trouble en constatant que des personnes tentaient de disculper le jeune motard de 19 ans. « Le pire, c’est qu’on essaye de trouver des excuses. Il n’y en a pas en fait. T’as fait, t’assumes », a-t-il tranché, ajoutant : « Le problème c’est qu’on laisse le temps, je vais pas dire au criminel, mais au coupable, de trouver les excuses. J’ai l’impression qu’on fait le maximum pour trouver les excuses, mais il n’y a pas d’excuses. » Le papa de Kamilya est fermement décidé à ne « rien lâcher quoi qu’il arrive ».

« Les années à suivre vont être dures »

Slim Oussaya a par ailleurs abordé la souffrance de son fils. « Je n’ai pas de mot… En fait avec mon fils, le programme est simple : il se réveille à 6 h 30, on s’acharne sur lui jusqu’à 20 heures, il se douche et il dort. Entre, il y a l’école et le sport, c’est tout ce qu’il fait de sa journée », a-t-il détaillé, signalant que le garçon, âgé de 11 ans, « cache bien ses douleurs ».

« Dès qu’il a un temps de repos, il repense à ça », a encore signifié le père de famille. « Vous voyez quand vous avez un enfant à la maison et que vous lui dites : ‘Écoute Medhi, on va changer le lit, on va essayer d’aménager ta chambre autrement’ – parce qu’ils avaient la même chambre lui et sa sœur – il pète un câble. Il dit : ‘Mais pourquoi vous me dites ça, pourquoi il faut changer tout ça, ma sœur est encore là’. Là tu te dis qu’il y a encore du travail et les années à suivre vont être dures », a déploré Slim Oussaya.

Il a aussi abordé la situation de la mère de Kamilya. « Ma femme, c’est une catastrophe. C’est pour ça que vous ne la voyez pas. Ma femme… J’ai peur de la nuit avec elle. Jusqu’à aujourd’hui, les premiers jours, on arrivait à se contenir et maintenant ce sont des angoisses tous les soirs », a confié Slim Oussaya. « On doit s’occuper toute la journée. Dès qu’on est à l’arrêt on repense à ce qui s’est passé et c’est horrible. Le pire moment c’est la nuit. […] Ce qui est horrible c’est pour la maman. Pour une mère c’est très très compliqué. […] Il y a une fusion entre les mamans et les enfants », a-t-il confié.

Les mots de ce père endeuillé ont bouleversé les chroniqueurs de TPMP et ont ému la France entière, notamment via Internet. De nombreux internautes ont salué le courage, la dignité et la lucidité de ce père de famille.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER