Le Premier ministre a confirmé qu’à partir du 1er juillet 2018, les routes secondaires à double sens seront limitées à 80km/h contre 90 actuellement. Il a également affirmé que les forces de l’ordre seraient autorisées à retenir le permis d’un automobiliste arrêté téléphone en main et ayant commis en même temps une infraction.
La mesure est loin de faire l’unanimité chez les automobilistes : selon un sondage Harris Interactive, diffusé ce mardi, plus de 6 Français sur 10 se disent opposés à la limitation de vitesse de 90 à 80km/h sur les routes secondaires, récemment imposée par le gouvernement.
Impopulaire mais nécessaire, d’après Édouard Philippe. Cette mesure se base d’après lui sur une observation fréquemment rapportée dans les crash tests et les accidents de la route : même lorsque la vitesse n’est pas la cause première de l’accident, elle peut déterminer sa survenue et sa gravité.
« »Plus d’1 accident mortel sur 2 se produit sur les routes à double sens du réseau secondaire, sans muret de séparation. C’est donc là qu’il faut agir en priorité. La vitesse maximale autorisée y sera abaissée de 90 à 80 km/h », a t-il tweeté. « Nous en ferons le bilan dans 2 ans. Si les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances après deux années de mise en oeuvre, le Gouvernement prendra ses responsabilités. »
83% des Français, selon ce même sondage, estiment que l’un des objectifs du gouvernement est d’accroître le montant des contraventions. Un objectif dont se défend le Premier ministre, expliquant que l' »intégralité » des recettes iront aux soins des accidentés de la route.
Permis retenu
Le Premier ministre a également affirmé que le permis pourrait être retenu si un conducteurs pris téléphone en main a « commis en même temps une infraction susceptible de porter atteinte à sa propre sécurité ou à celle des tiers ».
À l’heure actuelle, un automobiliste pris au volant avec son téléphone risque un retrait de 3 points et 135 euros d’amende -et ce, que le téléphone soit tenu en main ou en kit mains libres. Il est également lié à un accident mortel sur dix et est la quatrième cause d’accident de la route. Cet « élément de risque considérable », d’après Édouard Philippe devrait faire l’objet d’une attention particulière de la part des forces de l’ordre.
Sur RTL, Chantale Perrichon, Présidente de la Ligue contre la violence routière, a commenté « Ce qu’il faut souligner, c’est que l’on peut durcir une mesure mais il faut pouvoir contrôler en amont, si vous regardez les chiffres de contraventions, on en a dix par jour par département. Si on allait rue Bayard à Paris, on en trouverait 10 en une heure ». Elle plaide pour un accès aux données des opérateurs pour savoir si dans un accident, l’un des automobiliste utilisait son portable. Car selon elle, des familles, « en plus d’avoir perdu un proche », se « battent pendant des mois » pour établir les responsabilités dans un accident.
Impliqué dans un accident mortel sur dix en 2016, le téléphone au volant est « un élément de risque considérable supplémentaire », a ajouté le chef du gouvernement. Le simple usage du téléphone, tenu en main ou par kit mains libres, est sanctionné de 135 euros d’amende et d’un retrait de trois points du permis de conduire.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.