Une étape de la campagne de l’ancien président Donald Trump la semaine passée, dans le sud du Bronx, se distingue parmi les dizaines de rassemblements organisés au cours de ce cycle électoral. Outre le fait que l’événement a attiré de nombreux non-Blancs dans un bastion démocrate historique, le rassemblement du 23 mai a donné lieu à une campagne inhabituelle d’inscription sur les listes électorales.
Pendant qu’une musique rap sur des thèmes conservateurs résonnait dans un haut-parleur portable au Crotona Park, l’artiste de musique chrétienne connu sous le nom de DVS 7.0 effectuait l’inscription de nouveaux électeurs.
Le musicien et des bénévoles du New York Young Republican Club espèrent que ces nouveaux inscrits se rendront aux urnes le jour de l’élection, le 5 novembre, et qu’ils feront grimper le score de Trump, l’adversaire républicain du président démocrate Joe Biden.
« L’énergie était fantastique… vraiment très positive », a déclaré le rappeur à Epoch Times. « Je pense que c’était un discours très important. Je pense que le courant est très bien passé avec les habitants du Bronx. »
Trump a abordé des questions qui comptent pour les New-Yorkais, a souligné le musicien, comme l’inflation et la criminalité.
Même si les partisans de Trump ont célébré les efforts d’inscription sur les listes électorales et se sont dits impressionnés de voir des milliers de personnes assister à l’événement, les sceptiques doutent que Trump puisse « faire basculer » l’État du bleu démocrate au rouge républicain.
Ce serait un exploit dans un État qui a voté pour la dernière fois pour un candidat républicain à la présidence en 1984.
Pourtant, le rappeur chrétien et d’autres ont des raisons d’être optimistes, soulignant le mécontentement croissant des habitants à l’égard de la performance du président Biden. En revanche, ils ont déclaré avoir senti une vague d’enthousiasme pour Trump et son message lors du rassemblement dans le Bronx.
Inscription des électeurs en déplacement
Le nom du rappeur qui s’est inscrit sur les listes électorales, DVS 7.0, signifie « Driven Via Spirit » (poussé par l’esprit), suivi du chiffre biblique du parachèvement, sept. Son prénom est Shawn, mais il a refusé de donner son nom de famille.
Le rappeur DVS 7.0 a dit avoir parlé à de nouveaux partisans de Trump qui avaient auparavant voté pour Biden ou pour l’ancien candidat à la présidence, le sénateur Bernie Sanders (Indépendant – Vermont), qui est né à New York.
Le rappeur, qui est d’origine hispanique et vit dans le Queens, a déclaré que lui-même et d’autres personnes avaient enregistré l’inscription des dizaines de nouveaux électeurs dans une atmosphère de fête, avant le discours de Trump tenu dans la soirée.
Le musicien a suivi les conseils de Scott Presler, fondateur de Early Vote Action, une initiative populaire nationale dont l’objectif est d’élire des républicains en augmentant le nombre d’inscriptions sur les listes électorales, en organisant le vote anticipé et le vote par correspondance.
DVS 7.0 a apporté son « Freedom Chariot » au rassemblement, un véhicule qu’il utilise pour diffuser des messages patriotiques sur une scène mobile, avec un système de sonorisation et du matériel pour l’organisation d’événements. Il a récemment conduit le véhicule jusqu’à un salon de coiffure du Queens pour y enregistrer des électeurs.
Lors du rassemblement, le New York Young Republican Club a été le fer de lance de la plupart des efforts déployés pour inscrire des électeurs sur les listes électorales. Epoch Times n’a pas été en mesure d’obtenir un décompte final.
Même si le résultat reste modeste, « je pense qu’il pourra faire une énorme différence », a déclaré à Epoch Times Jason Meister, un membre du comité consultatif de Trump qui vit à New York. « Ce qui se passe est contagieux et va se répandre comme une traînée de poudre dans ces communautés. »
Paroles de chansons informatives : Nouvelles lyriques
Les participants au rassemblement ont dansé et chanté avec les paroles de DVS 7.0 telles que : « Nous allons voter avec nos sœurs et nos frères », « Trump-Russie-Poutine, une illusion fabriquée » et « Nous avons besoin d’un patron, pas d’un politicien véreux cette année ».
Ces paroles, contenues dans les chansons On ‘Til November, et Skatin’, interpellent un public d’une vingtaine d’années et plus, selon le rappeur. C’est parce que les gens sont fatigués des paroles pop vides de sens et de la musique de club, a expliqué le rappeur. « Ils veulent entendre des choses qui comptent », a ajouté DVS 7.0. Ma musique se veut informative et s’apparente à des « nouvelles lyriques ».
Lui et d’autres artistes comparables affirment qu’ils touchent des personnes qui, autrement, ne s’intéresseraient pas à la politique. Leur musique trouve même un écho auprès de « personnes plus âgées qui disent ne pas aimer le rap », a souligné le musicien.
Le rappeur patriotique Forgiato Blow a tourné un clip, I Stand With Trump, pendant le rassemblement du Bronx, décriant les poursuites engagées contre Trump. « Unis nous nous tenons, divisés nous tombons. Inculpez notre président, vous feriez mieux de tous nous inculper », clament les paroles.
L’ancien président nie avoir commis des actes répréhensibles pour les quatre inculpations pénales dont il fait l’objet, notamment dans une affaire de falsification de documents commerciaux qui pourrait bientôt être soumise à un jury à Manhattan.
De nombreux partisans de Trump affirment que les poursuites ne font que renforcer le soutien dont il bénéficie. Mais les sondages suggèrent que, s’il est reconnu coupable d’un crime, une bonne partie des électeurs pourraient l’abandonner.
Par ailleurs, les enquêtes menées auprès des électeurs montrent qu’un nombre croissant de jeunes, d’hispaniques et de Noirs se tournent vers Trump.
Certains experts estiment que la bataille pour les électeurs issus des minorités pourrait décider de l’issue de l’élection, qui s’annonce serrée.
Quand les jeux sont faits
Bien que Trump ait devancé Biden dans les sondages réalisés dans les États clés, Biden a devancé l’ancien président d’au moins 9 % dans les récents sondages menés dans l’État de New York.
Les inscriptions sur les listes électorales de New York sont déséquilibrées en faveur des démocrates. Dans l’ensemble de l’État, les démocrates sont deux fois plus nombreux que les républicains. Dans le comté du Bronx, il y a seulement environ 43.000 républicains d’inscrits, soit moins d’un dixième du nombre total de démocrates, qui est de 507.000, selon le bureau des élections de l’État de New York.
C’est pourquoi les démocrates se sont moqués en ligne de l’importance de l’audience de Trump dans le Bronx. Les estimations de la foule variaient de 7000 à plus de 20.000 personnes. Même dans le meilleur des cas, la participation au rassemblement ne suffira pas à combler le déficit des inscriptions électorales dans un État qui compte 13 millions d’électeurs, ont affirmé les démocrates en ligne.
Mais M. Meister, le conseiller de Trump, a souligné qu’il y avait quelque chose de plus important que l’ampleur de cette foule : « le message inspirant et émancipateur que Donald Trump a délivré à la foule ».
« Trump veut faire de l’Amérique un endroit formidable pour tous les Américains, indépendamment de leur race, de leur religion ou de leur appartenance ethnique. Il comprend que nous ne sommes pas une nation de victimes. Nous sommes une nation qui se ressaisit lorsque les choses se gâtent », a assuré M. Meister. « Chacun d’entre nous croit profondément à l’exceptionnalisme américain et c’est cette croyance profonde qui nous unit. »
Pour M. Meister, il était exaltant de participer au rassemblement du Bronx où « des personnes de races, de religions, d’ethnies et d’origines si différentes se sont retrouvées dans un élan de solidarité pour l’amour de ce pays ».
M. Meister, qui est blanc, a raconté avoir spontanément senti une connexion avec un autre manifestant, David Crowell, un homme noir qui est né et a grandi dans le sud du Bronx.
Malgré leurs disparités, ils sont unis.
« Nous sommes avant tout des Américains », a-t-il lancé. « Ce sentiment a été partagé avec une immense émotion tout au long du rassemblement, où de parfaits inconnus d’horizons totalement différents se sont retrouvés à scander ‘USA, USA, USA !’ « .
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