La villa d’exception que le banquier David Rockefeller s’était fait construire à la fin des années 50 à Saint-Barthélemy, dans les Antilles, a été rachetée par un homme d’affaires américain qui a, selon le Wall Street Journal, déboursé 136 millions de dollars.
La propriété, la plus vaste de l’île caribéenne, s’étend sur près de 52 hectares et a d’abord appartenu à l’ancien banquier disparu en 2017, petit-fils du fondateur de la dynastie de l’industriel John D. Rockefeller. Elle avait ensuite été rachetée, au début des années 1990, par Steve et Linda Horn, des producteurs de publicités télévisées aux États-Unis, qui cherchaient à s’en séparer depuis le passage de l’ouragan Irma en 2017 qui avait causé d’importants dommages à la villa et sur l’île, lieu de villégiature des stars et place forte du tourisme de luxe.
Sa vente a « été officialisée le 7 avril » et elle est désormais la propriété d’Adam Sinn, un homme d’affaires américain de 45 ans, a indiqué dans un communiqué un de ses conseillers immobiliers, Douglas Foregger, par ailleurs président de la Wimco Real Estate à Saint-Barthélemy. Cité dans ce communiqué, le nouveau propriétaire s’est dit « ravi d’avoir acquis un morceau d’histoire aussi emblématique » et assure avoir, à ce stade, pour seul projet « de restaurer la propriété et lui redonner sa gloire des années Rockefeller ».
La transaction immobilière la plus élevée
Selon le Wall Street Journal, le montant de la vente s’élève à « environ 136 millions de dollars ». « Il s’agit de la transaction immobilière la plus élevée jamais enregistrée sur l’île pour une résidence unique », a commenté auprès de l’AFP Christian Wattiau, président de l’une des principales agences immobilières de Saint-Barthélémy, la Sibarth Real Estate.
Cette vente représente une belle opération pour la collectivité territoriale française de Saint-Barthélemy qui va récolter 5% du montant, dans le cadre de la législation territoriale des droits d’enregistrement de la transaction, soit « un peu plus de 6 millions d’euros », a dit à l’AFP son président Xavier Lédée.
Le nouveau propriétaire devra aussi composer avec une nouvelle réglementation locale qui a classé ce domaine en « zone naturelle » en décembre 2020. « Si certains aménagements sont possibles, ils ne le sont que sur des surfaces minimales (…) pour qu’il ne soit pas fait n’importe quoi », a expliqué à l’AFP le directeur de l’Agence territoriale de l’environnement de Saint-Barthélemy, Sébastien Gréaux.
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