Le maire par intérim, l’ancien maire et le secrétaire municipal de Milwaukee sont accusés de corruption électorale pour avoir accepté l’argent d’une association à but non lucratif financée par Mark Zuckerberg lors des élections de 2020, selon une plainte légale déposée auprès de la Commission électorale du Wisconsin.
Dans le Wisconsin, l’élection présidentielle de 2020 a fait l’objet de nombreux litiges résultant sur une enquête de la part l’assemblée législative de l’État. Selon, les républicains du Wisconsin, le processus électoral était corrompu et frauduleux et ils souhaitent décertifier les résultats, bien que cela ne puisse écarter Joe Biden de la présidence.
Le Wisconsin fait partie des16 États ayant adopté des lois interdisant ou réglementant l’acceptation et l’utilisation de fonds privés par des fonctionnaires électoraux.
« Nous ne pouvons pas réparer les erreurs de l’élection de 2020 », explique pour Epoch Times l’avocat Erick Kaardal, conseiller spécial de la Thomas More Society (TMS), le cabinet juridique opérant sur tout le pays qui a déposé la plainte au 23 mars.
« Mais il nous incombe de veiller à ce que la corruption qui a infecté le processus de vote du Wisconsin soit éradiquée et que l’intégrité électorale de l’État soit préservée. Les électeurs du Wisconsin méritent de connaître la vérité et ils doivent être assurés de l’élimination de la corruption, ce qui permettra des élections justes et honnêtes à partir de maintenant. »
Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, et son épouse, Priscilla Chan, qui soutiennent le président Joe Biden et les candidats du Parti démocrate, ont fait la une des journaux pendant le cycle électoral de 2020 en distribuant quelque 400 millions de dollars au Center for Technology and Civic Life (CTCL). [Centre pour la technologie et la vie civique, ndt.]
En 2016, Donald Trump battait Hillary Clinton dans le Wisconsin par 22 748 voix. Mais en 2020, Joe Biden a battu Trump par 20 608 voix, selon les données de Ballotpedia. Les critiques affirment que l’aide fournie par le CTCL à Milwaukee et dans d’autres villes fortement démocrates du Wisconsin pourrait avoir permis à Biden de l’emporter.
Selon la Thomas More Society, la plainte détaille les efforts déployés par le CTCL, basée à Chicago, « pour usurper l’administration des élections, une fonction gouvernementale traditionnelle fondamentale ».
« Sous couvert de prévention Covid-19 et via le déversement illégal d’argent privé dans le processus municipal, le Center for Technology and Civic Life a remis le contrôle des élections de 2020 dans le Wisconsin à des intérêts partisans privés, sous la forme de ses ‘partenaires’. »
Selon le cabinet d’avocats, le CTCL est dirigé et emploie exclusivement des démocrates.
Sa présidente, Cristina Sinclaire, a travaillé auparavant dans des organisations de gauche, comme Catalist ou le New Organizing Institute. Catalist a été fondée par le démocrate Harold Ickes et se prévaut d’avoir joué un rôle essentiel dans la victoire de Barack Obama en 2008. La directrice générale du CTCL, Tiana Epps-Johnson, a également travaillé pour le New Organizing Institute, ainsi que pour le Lawyers’ Committee for Civil Rights.
Le CTCL a récupéré l’argent des Zuckerberg et l’a ensuite distribué sous forme de subventions à diverses juridictions américaines. L’argent était supposé aider ces gouvernements à recruter du personnel supplémentaire, à acheter des machines de traitement des bulletins de vote par correspondance et à prendre d’autres mesures qu’ils jugeaient nécessaires pour organiser les élections pendant la pandémie en cours. Mais selon les critiques, les subventions du CTCL ont surtout favorisé les démocrates parce qu’elles étaient généralement destinées aux appareils électoraux des bastions démocrates et que les fonds servaient à influencer injustement le résultat des élections.
La plainte est intitulée Engstrand contre Johnson. Le plaignant Jim Engstrand est un électeur résidant à Milwaukee. Le premier défendeur Cavalier Johnson, est le maire (démocrate) par intérim de la ville, le deuxième défendeur, Tom Barrett (démocrate), est l’ancien maire de la ville, quant au troisième défendeur, Jim Owczarski, c’est le secrétaire municipal de Milwaukee en poste depuis 2012.
La plainte allègue qu’en ayant accepté l’argent du CTCL pour faciliter de manière sélective le vote en personne et par correspondance et pour acheter et placer des urnes de vote par correspondance dans les bastions du Parti démocrate les responsables ont agi contrairement à la loi sur la corruption électorale du Wisconsin, connue sous le nom de Statut 12.11, ainsi qu’à d’autres lois de l’État ou fédérales.
La loi « est très sévère pour ce qui est de la corruption électorale de ce type », contrairement à d’autres États, explique M. Kaardal à Epoch Times.
« La loi interdit aux fonctionnaires de la ville de recevoir quoi que ce soit de valeur pour inciter les électeurs à se rendre aux urnes, alors que dans d’autres États », les lois précisent souvent que l’électeur doit être incité à voter pour un candidat spécifique ou « pour un parti ou autre ».
Plus précisément, la plainte indique que Barrett et Owczarski ont passé un accord avec le CTCL pour accepter illégalement 3,4 millions de dollars afin de faciliter le vote en personne et par correspondance dans la ville.
« C’est de la corruption électorale », poursuit M. Kaardal. « Mais ce qui rend la chose plus intéressante aujourd’hui, c’est qu’un des moyens pour inciter les gens à se rendre aux urnes, le placement d’urnes de vote par correspondance dans des quartiers ciblés, a été jugé illégal par au moins un tribunal du Wisconsin. »
L’argent de Zuckerberg « a permis de financer l’illégalité d’une élection municipale », résume M. Kaardal.
« Il l’exigeait. Il demandait aux villes de le faire. Il payait pour que les villes le fassent », poursuit l’avocat, ajoutant que « personne n’en a vraiment parlé », ce qui est regrettable, « car cela mérite vraiment d’être signalé ».
Epoch Times a contacté la ville de Milwaukee et le CTCL pour une demande d’informations.
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