Je m’en souviens bien. C’était en 1977.
Après des mois d’attente, le film est finalement sorti dans les cinémas.
« Il y a longtemps, dans une galaxie très, très lointaine… » [musique de fond]
J’avais 9 ans quand j’ai lu ces mots dorés sur l’écran du théâtre avant qu’ils ne s’effacent dans un sombre abîme d’étoiles. Le décor était planté pour une aventure épique et des enseignements de sagesse qui auront marqué les esprits de façon durable.
Ainsi commencent le récit de La Guerre des étoiles (Star Wars) et le voyage de notre héros, Luke Skywalker. Luke se retrouve pris dans une guerre interplanétaire entre le régime autoritaire de l’Empire galactique et l’Alliance rebelle qui se bat pour la liberté de la République.
Au coeur de l’histoire se trouvent les chevaliers Jedi, gardiens galactiques de la paix et de la justice qui exploitent une énergie connue sous le nom de « la Force », l’essence spirituelle de l’univers. Obi-Wan Kenobi, le Jedi qui entraîne initialement Luke, explique : « La Force est ce qui donne son pouvoir à un chevalier Jedi. »
Mais comme Luke le découvre au cours de son entraînement Jedi, si la Force doit être utilisée pour le bien, le côté obscur reste toujours source de tentations.
Star Wars est devenue l’une des plus grandes franchises de tous les temps. Mes frères Leo et Chad l’ont tellement aimée qu’ils ont eu toutes les marchandises qu’ils ont pu convaincre ma mère d’acheter, de la literie « Star Wars », des figurines, en passant par les boîtes à lunch. Il semblait que tout le monde avait la fièvre de la Guerre des étoiles, une fièvre ne s’est jamais éteinte au fil des ans.
Un voyage intemporel
Alors pourquoi aimons-nous tant la saga Star Wars ? Est-ce l’action rapide, les créatures captivantes (la scène de la cantine nous vient à l’esprit), ou les combattants galactiques qui flambent à travers l’écran ? Absolument. Mais notre fascination ne s’arrête peut-être pas là.
C’est peut-être le parcours du héros, avec ses épreuves et ses tribulations, qui met à l’épreuve son âme imparfaite afin de déterminer quel sera son destin ultime. C’est peut-être l’intrigue intemporelle du bien contre le mal qui se joue, de façon épique et grandiose, sous nos yeux. Ou peut-être est-ce les paroles de sagesse des maîtres Jedi, des paroles qui résonnent au plus profond de nous – des paroles qui sonnent vraies.
De tous les personnages que nous rencontrons, peut-être qu’aucun n’incarne mieux la sagesse ancienne que le grand maître Jedi Yoda. Nous avons découvert Yoda, avec sa peau vert émeraude, âgé de 900 ans, dans le film de 1980 L’Empire contre-attaque, le deuxième de la trilogie originale. Le célèbre critique de cinéma Roger Ebert a déclaré à propos de Yoda : « Avec la gamme d’enseignements et d’émotions qu’il présente, c’est peut-être Yoda qui offre la meilleure performance du film. »
L’influence des traditions orientales comme le bouddhisme et le taoïsme sur George Lucas est particulièrement visible dans les enseignements de Yoda à Luke Skywalker. Lucas croyait qu’il y avait une profonde sagesse dans les enseignements orientaux, et il a cherché à partager cette sagesse avec son public occidental. Avec le recul, j’ai une plus grande appréciation des enseignements que Yoda détient et cherche à transmettre.
« Fais-le. Ou ne le fais pas. Mais il n’y a pas d’essai. »
Sans doute la plus connue des paroles de sagesse de Yoda, cette citation est devenue un slogan dans le monde du développement personnel, de la motivation et des affaires. Elle résume, en substance, la différence entre le succès et l’échec.
Alors que Luke propose un « je vais essayer » sans enthousiasme pendant sa formation, Yoda corrige sa pensée.
« Avec toi, rien n’est jamais possible. N’écoutes-tu pas ce que je dis ? »
Luke plaide que déplacer son vaisseau est différent, plus difficile, que de déplacer un petit rocher.
« Non ! Pas différent. Juste différent dans ton esprit. Tu dois désapprendre tout ce que tu as appris. […] N’essaie pas. Fais-le. Ou ne le fais pas. Mais n’y a pas d’essais », avertit Yoda.
Ce n’est pas que l’échec soit inacceptable, mais le fait de ne pas tout donner, l’est. L’attitude du « je vais essayer » nous donne une porte de sortie, laissant la possibilité d’un échec. En fait, nous avons miné notre propre succès en faisant place au doute.
Nous pouvons être conditionnés à penser de cette façon sans même nous en rendre compte. Nos propres expériences et notions colorent également notre vision des choses, nous empêchant de voir les choses telles qu’elles sont réellement.
« Tu apprendras que beaucoup de vérités auxquelles nous tenons dépendent avant tout de notre propre point de vue », met en garde Yoda.
Devenir un maître Jedi demande un grand effort et un esprit solennel. Yoda dit à Luke : « Un Jedi doit avoir l’engagement le plus profond, l’esprit le plus sérieux. » Une fois que nos esprits sont engagés, il n’y a pas de place pour « essayer » – nous savons que nous devons « faire ».
Mais les distractions sont partout. Yoda dit de Luke : « Celui-ci, depuis très longtemps je l’observe et toute sa vie, il a regardé vers l’avenir, vers l’horizon. Jamais l’esprit là où il était, hum ? À ce qu’il faisait ? Hmpf. L’aventure, hein ? L’excitation, hein ? Ces choses, un Jedi ne les désire point. »
Avoir l’esprit ancré dans le moment présent est un concept important dans la pensée orientale. Si notre esprit est ailleurs, tourné vers l’avenir ou le passé, nous ne pouvons pas nous consacrer entièrement à la tâche qui nous attend. Nos intentions sont également importantes. Si nos intentions au départ ne sont pas droites et que nos motivations sont orientées vers l’intérêt personnel, notre base sera instable.
La patience, la concentration, la foi – ces choses sont impératives, mais certainement pas faciles. En fait, Obi-Wan prévient : « L’oeil ne voit que la surface des choses, ne t’y fie pas. » Il faut de la foi pour briser l’illusion créée par les yeux et croire en ce que nous ne pouvons pas voir. C’est pourquoi Yoda dit à Luc : « Nous sommes des êtres illuminés, pas une simple matière brute. »
Cela nous rappelle également qu’il faut porter son regard au-delà de la réalité matérielle que nos yeux physiques peuvent percevoir.
Bien sûr, malgré tous nos efforts, nous sommes condamnés à des échecs, et ils ont leurs raisons d’être – mais c’est là que se trouvent nos leçons. Dans Les Derniers Jedi, Yoda nous rappelle que « Le meilleur des maîtres, c’est l’échec ». C’est dans les difficultés que nous pouvons chercher dans notre cœur pour comprendre les choses, découvrir quel rôle nous jouons dans les choses et nous améliorer.
En fin de compte, c’est notre façon de penser qui est la clé. Après que Yoda a utilisé la Force pour soulever le vaisseau de Luke du marais sombre, ce dernier s’exclame : « J’arrive pas à y croire ! » Ce à quoi Yoda répond : « Voilà pourquoi tu échoues. »
« Renonce à tout ce que tu redoutes de perdre un jour »
Yoda parle souvent de la peur, un indice que son élimination est une partie importante de l’entraînement d’un Jedi.
« La peur est le chemin du côté obscur. La peur mène à la colère. La colère mène à la haine. La haine mène à la souffrance », dit Yoda à un jeune Anakin Skywalker dans La Menace fantôme. Dans la pensée bouddhiste, les choses telles que la peur, la colère, la luxure, la jalousie, la richesse et la renommée sont des attachements. On dit que l’attachement est la racine de toute souffrance et qu’il faut donc y renoncer. Comme l’avertit Yoda, les attachements sont porteurs de dangers et mènent au côté obscur.
« Oui, l’énergie d’un Jedi émane de la Force. Mais méfies-toi du côté obscur. La colère, la peur, l’agression forment le côté obscur de la Force. Elles se répandent facilement, promptes à te rejoindre dans le combat. Si une seule fois tu t’engages du côté obscur, à jamais il dominera ton destin et te consumera, comme il l’a fait de l’apprenti d’Obi-Wan », prévient Yoda.
L’apprenti d’Obi-Wan était, comme nous l’apprendrons plus tard, Anakin Skywalker. Dans une prédiction de ce qui est à venir, dans la préquelle La Revenche des Sith, Yoda dit à Anakin : « La peur de perdre l’autre mène au côté obscur. » Yoda prévient que toute peur doit être abandonnée, y compris celle de la mort, qu’il s’agisse de notre propre mort ou de celle de quelqu’un que nous aimons.
« La mort est un élément naturel de la vie. Réjouis-toi pour tous ceux autour de toi qui retournent à la Force. Ni les pleurer ni les regretter tu ne dois. L’attachement mène à la jalousie. À l’ombre de la convoitise, il grandit. »
Quand Anakin demande ce qu’il doit faire, Yoda répond : « Exerce ta volonté à renoncer à tout ce que tu redoutes de perdre un jour. »
Bien sûr, Anakin n’écoute pas les paroles de Yoda. Il choisit le côté obscur et en vient à incarner le mal, sous la forme de Dark Vador. Cela nous rappelle que le côté obscur nous sollicite toujours, nous tente constamment sur sa voie envoûtante.
« Tu le sauras quand tu seras calme »
« Le côté obscur est le plus fort ? » demande Luke. Non, lui assure Yoda, mais le côté obscur est « plus rapide, plus facile, plus séduisant ».
Le côté obscur peut attirer un Jedi, le contaminer progressivement de façon inattendue, altérant ses pensées et son comportement. Comme l’a dit Bouddha, « ce que nous pensons, nous le devenons ». Ce à quoi nous sommes exposés façonne nos pensées, et donc, qui nous sommes. Surtout aujourd’hui, il y a tant de choses qu’il serait préférable de ne pas voir ou entendre, des choses qui brouillent la ligne entre le bien et le mal.
Lorsque Luc demande comment il va distinguer le bien du mal, Yoda répond : « Tu le sauras quand tu seras calme, en paix… passif. Un Jedi utilise la Force pour la connaissance et la défense, jamais pour l’attaque. » Cet enseignement va changer le cours de l’univers, car lorsque Luc a finalement la chance de détruire Dark Vador, il lui montre plutôt de la compassion.
Pour maintenir un état de calme, il faut se maîtriser. Nous pouvons alors s’appuyer sur la compassion, notre vraie nature, plutôt que de suivre nos désirs de vengeance ou d’avidité. Lorsque nous sommes en colère, agités, craintifs ou trop excités, nous ne sommes plus calmes, et perdons ainsi contact avec notre rationalité.
Un état calme de maîtrise de soi nous permet de regarder à l’intérieur, de voir ce qui nous motive et ce qui est vraiment important pour nous. Cette introspection est essentielle pour vivre une vie humaine complète. Cela n’est pas possible lorsque nous ne faisons que ce que les autres nous disent ou nous obligent à faire.
En fait, Luke ne dit jamais à Dark Vador ce qu’il doit faire. Au contraire, il demande à Vader de chercher en lui-même pour découvrir la vérité, et de s’extraire du côté obscur. S’aligner sur le bien ou le mal est toujours un choix. Il ne peut jamais être imposé à un autre. C’est la voie du Jedi, et dans la pensée orientale, c’est la voie du Dharma.
L’appliquer à nos vies
Lorsque nous appliquons cette sagesse à nous-mêmes, nous pouvons voir notre vie transformée. Des recherches ont révélé que le fait de rester calme a un effet profond sur notre biochimie et notre santé à long terme. La sagesse de Yoda, inspirée de l’Orient, a le potentiel réel d’affecter notre santé mentale et physique.
Quoi que nous fassions, nous devons nous questionner. Faisons-nous de notre mieux ? Nos motivations sont-elles pures, ou essayons-nous de tirer profit ? Notre objectif est-il de faire ce qu’il faut ? Agissons-nous dans un contexte de peur ou de compassion ? La réflexion intérieure est importante, car quelle que soit notre justification, nous sommes toujours responsables de nos pensées et de nos actions.
La Guerre des étoiles fait toujours partie de la culture populaire, malgré le passage du temps. Roger Ebert a très bien résumé ce qui nous captive dans Star Wars.
« Les personnages ne sont pas eux-mêmes, ils sont nous… Nous sommes en quête, en voyage, en expédition mythologique. Les éléments de l’histoire de la trilogie Star Wars sont aussi profonds et universels que le récit lui-même. En regardant ces films, nous sommes dans un état de réceptivité comme celui d’un enfant – nos yeux et nos oreilles sont ouverts, nous sommes attentifs et nous sommes émerveillés. »
La force d’un Jedi vient de l’altruisme, du lâcher-prise et de l’unité avec tout ce qui l’entoure. Cela exige un examen de conscience, car c’est ainsi que se produisent la croissance et l’apprentissage. Comme un Jedi, nous devons tirer le meilleur parti de chaque jour, en nous efforçant de toujours nous améliorer dans notre effort pour atteindre notre plein potentiel.
Que la Force soit avec vous !
Tatiana Denning, D.O., est médecin de famille préventif et propriétaire de Simpura Weight Loss and Wellness. Elle croit qu’il faut donner à ses patients les connaissances et les compétences nécessaires pour maintenir et améliorer leur propre santé par la gestion du poids, des habitudes saines et la prévention des maladies.
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