Selon des responsables américains, les forces armées américaines ont réussi à détruire plusieurs systèmes aériens sans équipage (UAS : Uncrewed Aerial Systems) lancés par les Houthis depuis des zones situées autour du Yémen et au-dessus du golfe d’Aden au cours des dernières 24 heures environ.
Dans une mise à jour du 5 août, le Commandement central des États-Unis (CENTCOM : United States Central Command) a déclaré que trois UAS Houthi lancés depuis des zones autour du Yémen ont été détruits au-dessus du golfe d’Aden. Un UAS houthi dans une zone du Yémen contrôlée par les Houthis, un véhicule aérien sans équipage (UAV : Uncrewed Aerial Vehicle) et un missile balistique antinavire (ASBM : Anti-Ship Ballistic Missile) dans la mer Rouge ont également été détruits.
Le CENTCOM a déclaré que toutes ces armes constituaient une menace sérieuse pour les forces américaines et alliées, ce qui, par ailleurs, compromettait la stabilité de la région.
« Ces armes représentent une menace claire et imminente pour les forces américaines et de la coalition, et pour les navires marchands dans la région », a déclaré le CENTCOM.
« Ce comportement imprudent et dangereux des Houthis soutenus par l’Iran continue de menacer la stabilité et la sécurité régionales. »
Les Houthis sont une faction chiite zaydite qui combat le gouvernement à majorité sunnite du Yémen depuis 2004. Ils figurent sur la liste des groupes terroristes mondiaux spécialement désignés (SDGT : Specially Designated Global Terrorist) établie par le gouvernement des États-Unis. L’Iran soutiendrait les Houthis en leur fournissant des armes, un entraînement et des financements. Toutefois, les responsables iraniens ont pour la plupart nié ou minimisé ces allégations.
Les attaques des Houthis se poursuivent depuis l’année dernière
Les Houthis ont commencé à attaquer les navires en mer Rouge et dans les eaux voisines en octobre 2023, peu après le début de la guerre menée par Israël contre le groupe terroriste du Hamas, en représailles à l’attaque du 7 octobre, au cours de laquelle plus de 1200 personnes ont été tuées par des terroristes du Hamas.
Les rebelles houthis ont déclaré que leurs attaques visaient à montrer leur soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza et à faire pression sur Israël pour qu’il mette fin à sa guerre contre le Hamas. On estime que 10 % du commerce mondial passe par ce corridor maritime vital.
Les tensions au Moyen-Orient se sont encore aggravées après les frappes qui ont tué le chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh, en Iran, et le commandant du Hezbollah, Fuad Shukr, au Liban, la semaine dernière.
L’Iran a depuis accusé Israël d’être responsable de la mort de Haniyeh. Israël n’a pas assumé la responsabilité de la frappe. Le guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a juré de se venger dans un message publié sur le réseau social X, mais n’a fourni aucun autre détail sur la forme que pourraient prendre ces représailles.
Ces derniers jours, les États-Unis ont renforcé leur présence militaire au Moyen-Orient en envoyant davantage d’avions de chasse et de navires de guerre dans la région. Le 2 août, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a ordonné l’envoi de croiseurs et de destroyers supplémentaires capables d’assurer la défense antimissile balistique dans les régions relevant du Commandement européen et du Centcom des États-Unis.
Selon la secrétaire de presse adjointe du Pentagone, Sabrina Singh, le ministère de la Défense continue de déplacer des navires et des avions à travers le Moyen-Orient pour assurer la défense d’Israël et veiller à ce que les forces américaines puissent mieux « répondre à une série d’éventualités ».
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