Ce vendredi 15 septembre, Emmanuel et Brigitte Macron sont en déplacement en Côtes d’Or, à Semur-en-Auxois, afin d’aborder la question de la préservation du patrimoine en milieu rural.
En cette veille des 40èmes Journées européennes du Patrimoine, une importante délégation est arrivée dans la cité médiévale de Semur-en-Auxois. Le président de la République et la Première dame sont accompagnés de Stéphane Bern et de quelques ministres dont la ministre déléguée chargée des personnes handicapées Fadila Khattabi, ancienne députée de Côte-d’Or entre 2017 et 2023.
Une petite ville en ébullition
Emmanuel Macron vient ici présenter sa « nouvelle impulsion » donnée à la préservation du patrimoine religieux. Dans cette optique, ils visiteront, au pas de course, la Collégiale de Semur-en-Auxois, classée monument historique depuis 1840, et le château de Bussy-Rabutin.
Du fait de cet événement exceptionnel pour cette petite ville de quelques 4100 âmes, des restrictions de circulation et de stationnement ont été mises en place dès jeudi, perturbant le quotidien de ces habitants qui, pour certains, semblent satisfaits de cette visite.
Si, pour un habitant, « c’est un peu contraignant pour les Semurois qui sont bloqués chez eux à l’heure du déjeuner », d’autres, tels que le boucher Vincent Charlot qui office à deux pas de la Collégiale Notre-Dame, voient cette visite comme un point positif pour la ville : « C’est la première fois que je vais connaître ça oui, ça peut être bien pour la ville de Semur pour la rénovation d’église et aussi pour tout ce qui est tourisme pour la ville », a t-il commenté sur France3 Bourgogne Franche-Comté.
« Simplifier les dispositifs d’aides pour pouvoir accompagner » la rénovation du patrimoine rural
La visite d’Emmanuel Macron au château de Bussy-Rabutin, situé à 20 kilomètres de Semur-en-Auxois, n’est pas anecdotique, puisque le monument a pu être rénové en bénéficiant des fonds récoltés par le Loto du patrimoine pour la « mission patrimoine ».
Pour rappel, Stéphane Bern est depuis la création de « Mission patrimoine »en 2017, chargé de repérer et sélectionner tous les monuments nécessitant une rénovation.
Sur place, le président de la République s’est exprimé sur la situation actuelle de nombre d’édifices religieux en France: « Nous avons 50 000 édifices religieux où le culte se pratique. Nous en protégeons 10 500. Tout ce patrimoine religieux dans des petites communes n’est pas protégé. Ce sont des travaux complexes, coûteux, impossibles pour une commune. 2 500 à 3 000 bâtiments sont particulièrement menacés »
Aussi, le président poursuit en annonçant « simplifier les dispositifs d’aides pour pouvoir accompagner. Nous allons lever des blocages pour protéger ces petits patrimoines. Nous avons lancé une collecte le 15 septembre, avec la volonté de récolter 200 millions d’euros sur 4 ans. Cette collecte est réservée pour les communes de moins de 10 000 habitants patrimoine religieux et 20 000 pour l’Outre-mer. »
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