Les 226 maires des Pyrénées-Orientales, département parmi les plus touchés par le manque de précipitations depuis un an, ont annoncé la mise en place d’une charte dans laquelle ils s’engagent à accroître les économies d’eau.
« On compte sur la responsabilité de tous »
Dans le cadre d’un plan d’action d’urgence et de responsabilité face à la sècheresse, la charte prévoit un « plan d’économies maximales », commune par commune, et par exemple, « de mettre en place ou aider à la mise en place de récupérations d’eau de pluie et tout système individuel d’économie d’eau potable ». « Il faut relever le côté exemplaire de la démarche. On est au début d’un long cheminement. On compte sur la responsabilité de tous », a déclaré mardi soir le président de l’association des maires du département, Edmond Jorda. Les maires espèrent une vaste adhésion, et que les résultats obtenus permettront un allègement des restrictions en vigueur depuis un an.
La charte, élaborée en concertation avec la préfecture des Pyrénées-Orientales, doit encore être adoptée par les conseils municipaux des 226 communes, et n’a pour l’instant pas d’équivalent dans d’autres départements, selon le préfet Rodrigue Furcy. « Dans les Pyrénées-Orientales, entre 15 et 20 communes présentent des risques pour l’approvisionnement en eau potable. En ce qui concerne l’irrigation des potagers vivriers, dont l’arrosage est actuellement interdit, il pourra y avoir des dérogations pour les communes qui ont validé la charte », a-t-il estimé.
Inquiétude des agriculteurs
Le département frontalier de l’Espagne, qui s’étend des Pyrénées au littoral méditerranéen, est l’un des plus affectés de France par la sècheresse. Florence Vaysse, référente de Météo-France en Languedoc-Roussillon, pointe le niveau de précipitations : « à part le mois d’août qui était proche de la normale, tous les mois sont déficitaires depuis avril 2022. Pendant la saison de recharge, de septembre à mars, il est tombé 247 mm de précipitations pour une normale de 508 mm. A Perpignan, il est tombé 171 mm pour une normale de 405 mm ».
Face à cette sécheresse inédite, les agriculteurs sont particulièrement inquiets. Pour l’irrigation de leurs cultures, ils puisent l’eau dans les trois principales rivières (Agly, Têt, Tech), dont le débit est faible pour la saison.
Réutilisation des eaux usées et unité de dessalement
Des communes s’organisent. La station balnéaire de Sainte-Marie-la-Mer a mis en place un dispositif de réutilisation dans les toilettes de l’eau des douches des campings et équipements municipaux. Et la commune de Saint-Cyprien, également sur le littoral, attend un feu vert administratif pour mettre en service une unité de dessalement d’eau de mer afin d’arroser les espaces verts.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.