L’État a octroyé un prêt de 85 millions d’euros à la société Goodyear implantée à Amiens (Hauts-de-France), après une subvention de 44,6 millions d’euros en mars dernier, pour aider le site à se moderniser, selon un décret paru samedi au Journal officiel.
Le principe de ce prêt avait été acté lors de l’annonce d’une subvention par le gouvernement de Jean Castex en mars dans le cadre du plan France Relance, destiné à réindustrialiser le territoire et favoriser l’innovation.
L’usine d’Amiens-Sud, qui emploie 800 salariés, était menacée de fermeture d’ici « cinq ans », selon le président d’Amiens Métropole, Alain Gest (LR), notamment en raison de la concurrence venue d’Europe de l’Est.
En retour, Goodyear, dont le siège est situé à Akron aux Etats-Unis, s’était engagé à investir 100 millions d’euros pour permettre à l’usine de produire des pneus de plus haute valeur ajoutée.
Le prêt de 85 millions d’euros vient compléter ces investissements et sera versé par l’État via la banque Natixis.
1143 personnes licenciées en 2014
En janvier 2014, un autre site Goodyear de la ville, l’usine d’Amiens-Nord, spécialisée dans la fabrication de pneus agricoles, avait fermé ses portes après un bras de fer de plus de six ans entre personnel et direction, entraînant le licenciement de 1143 personnes.
Le groupe américain avait été condamné en mai 2020 pour licenciement abusif par le conseil des prud’hommes, qui avait estimé que les seules difficultés économiques de la filiale française ne suffisaient pas pour justifier le motif économique.
Goodyear avait dû verser une indemnité au moins équivalente aux six derniers mois de salaire brut aux près de 800 salariés qui l’avaient attaqué.
Goodyear fabrique des pneumatiques dans 57 usines réparties dans 23 pays et emploie plus de 72.000 personnes.
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