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L’ex-Première ministre britannique estime que l’Occident est trop mou envers Pékin et appelle à une « OTAN économique »

octobre 7, 2024 15:49, Last Updated: octobre 7, 2024 15:49
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L’ancienne Première ministre britannique Liz Truss a averti que les gouvernements des pays démocratiques ont été beaucoup trop indulgents envers la Chine qui « cherche activement à saper » les sociétés de ces pays.

Mme Truss a fait ces commentaires lors d’une interview exclusive accordée à Epoch Times en marge de la Conservative Political Action Conference (CPAC) tenue à Brisbane, en Australie, le 5  octobre.

L’ancienne dirigeante britannique a déclaré que le moyen le plus efficace de défier le Parti communiste chinois est de le défier dans le domaine économique.

« J’ai lancé l’idée d’une ‘OTAN économique’ où des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie œuvraient ensemble à l’élaboration d’une politique économique commune à l’égard de la Chine – et ce, afin d’empêcher la Chine de saper notre industrie et d’exporter la technologie susceptible d’être utilisée contre nous. Je pense que nous devons être beaucoup plus fermes », a expliqué l’ex-Première ministre.

Elle a indiqué que l’accord de libre-échange entre sept pays des régions Asie-Pacifique et Amérique connu sous le nom de Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) constituait un rempart contre le régime chinois, auquel les États-Unis et l’Union européenne pourraient également adhérer.

La Chine communiste a depuis longtemps exprimé son intérêt à rejoindre le PTPGP, tandis que l’île démocratique de Taïwan cherche également d’y être admise.

Cependant, Pékin considère Taïwan comme faisant partie de son territoire, ce que le gouvernement démocratiquement élu de Taïwan rejette fermement.

L’actuel gouvernement taïwanais a été établi en 1949 après que les nationalistes se sont réfugiés sur cette l’île à la suite de leur défaite par les troupes communistes de Mao Zedong lors de la guerre civile chinoise.

Mme Truss a également exprimé sa prudence quant à l’approche du gouvernement travailliste australien à l’égard de Pékin. Cette approche a été résumée par le Premier ministre australien Anthony Albanese en juin dernier : « Nous coopérerons avec la Chine là où nous le pourrons, nous serons en désaccord là où nous le devrons et nous nous engagerons dans l’intérêt national. »

Elle a insisté sur le fait qu’une telle approche n’était pas plausible.

« Le Parti communiste chinois s’oppose activement aux valeurs auxquelles nous croyons dans des pays comme le Royaume-Uni et l’Australie, et [une telle approche] permet de contenter les intérêts économiques à court terme, mais pas les intérêts à long terme de la liberté. Je ne soutiens donc pas cette position », a-t-elle déclaré.

Le trésorier australien Jim Chalmers s’est récemment rendu en Chine pour coprésider le Quatrième dialogue économique stratégique, qui vise à stimuler les relations commerciales entre l’Australie et la Chine.

Les responsables australiens et chinois se sont engagés à échanger des informations sur les « derniers développements dans la politique d’investissement » dans un environnement économique de plus en plus complexe, et à reconnaître l’importance des « techniques et politiques » dans les domaines des objectifs en matière de changement climatique et des investissements dans les énergies renouvelables.

M. Chalmers s’est dit préoccupé par le fait que les récentes difficultés économiques internes de la Chine pourraient entraîner une baisse des exportations australiennes. « La baisse de la demande de minerai de fer, due au ralentissement de l’économie chinoise, constitue également une menace pour notre budget », a-t-il laissé entendre.

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