Action « coup de poing » auprès de deux grandes distributions parisiennes qui ont été montré du doigt. Des restes de nourritures encore bonne à la consommation ont été retrouvés dans leurs poubelles, alors que l’on marque ce mercredi 16 octobre, la journée nationale de lutte contre le gaspillage.
« Pourquoi on jette de la nourriture à la poubelle, de la nourriture qui est consommable ? », a expliqué mardi lors de cette opération un SDF, Christian, à l’AFP-TV, en montrant qu’avec ce qu’il avait récupéré, il aurait pu se faire « une petite salade en entrée, avec des crevettes, et un yaourt en dessert ».
À ses côtés, Arash Derambarsh, conseiller municipal de Courbevoie (Hauts-de-Seine), a fait constater par huissier le contenu des poubelles trouvées devant un Franprix et un Carrefour Bio de la capitale, avant d’annoncer qu’il porterait plainte pour non-respect de la loi anti-gaspillage alimentaire, en vigueur depuis février 2016.
« La grande distribution doit appliquer la loi : toutes les enseignes qui le feront seront nos alliées, toutes celles qui refuseront de le faire seront nos adversaires et nous les ferons plier », a lancé l’élu, par ailleurs avocat.
Des denrées impropres à la consommation
Franprix (groupe Casino), explique avoir mis en place une application, Phénix, via laquelle ses clients achètent à bas prix des invendus alimentaires : déployée dans 260 magasins, elle a permis de « sauver » 30 tonnes de produits depuis son lancement.
De son côté, le directeur du développement durable chez Carrefour, Bertrand Swiderski, a affirmé que chaque année le groupe faisait don de plusieurs tonnes de denrées alimentaires aux associations, conformément à la loi : « en 2018, ces dons ont ainsi représenté en France 93 millions d’équivalents repas ».
Il a également déclaré qu’« il existe trois types d’aliments qu’on ne peut pas donner car impropres à la consommation : ce qui est tombé par terre, ce qui est à base d’œufs et enfin ce qu’on appelle des « montées de températures » », c’est-à-dire quand par exemple un client repose dans le magasin un produit qu’il ne veut finalement plus acheter.
C’est le cas typique des crevettes, victimes de la rupture de la chaîne du froid, ou des viennoiseries : « des « indélicatesses clients », c’est-à-dire des gens qui mangent un croissant dans un sachet de six et le reposent ».
Le distributeur a d’ailleurs annoncé mercredi que, compte tenu du fait que « les dates de durabilité minimale (DDM), ou dates conseillées, sont la cause de 20% du gaspillage alimentaire des foyers en raison de leur mauvaise compréhension », il proposera aux consommateurs en 2020 des produits à date dépassée, vendus à prix réduits, pour limiter le gaspillage.
Adoption du projet de loi
Le 21 mai 2014, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité trois amendements du projet de loi sur la transition énergétique. Désormais, il est interdit à la grande distribution de jeter les invendus alimentaires. Les grandes surfaces se doivent d’organiser la redistribution des produits invendus, en étroite coopération avec les associations caritatives.
En février 2016, la loi sur le gaspillage alimentaire s’est renforcées par les obligations suivantes : prévention du gaspillage, utilisation des invendus par le don ou la transformation, valorisation destinée à l’alimentation animale, utilisation à des fins de compost pour l’agriculture et l’interdiction de javelliser des invendus encore propres à la consommation.
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