Élisabeth Borne a rejeté mardi lors d’une séance houleuse à l’Assemblée nationale les accusations de l’opposition de gauche d’« amalgame » du texte sur l’immigration, adopté au même moment en commission parlementaire, avec les positions de l’extrême droite.
« Je ne peux pas laisser dire n’importe quoi sur le contenu de notre texte », a lancé la Première ministre au chef de file des députés communistes André Chassaigne. « Sortez des slogans, des postures », « en voulant faire l’amalgame entre notre texte et les positions de l’extrême droite. Les mots, les mots ont un sens », a-t-elle ajouté sous les hurlements des rangs de la gauche, durant les questions au gouvernement.
André Chassaigne venait de prier les parlementaires qui voteront sur ce texte de ne pas « ajouter le déshonneur à la compromission », applaudi par les députés de gauche debout.
« La gauche ne l’a pas fait »
« L’extrême droite, c’est le rejet des étrangers par principe, parce qu’ils sont étrangers. L’extrême droite, c’est la préférence nationale. Nous, nous croyons dans l’intégration par le travail », a fait valoir la cheffe du gouvernement, en défendant un projet de loi « efficace » et « conforme (…) aux valeurs républicaines ». « Ce qui est dans le texte, c’est l’interdiction de placer des mineurs en rétention administrative » ou « la régularisation de celles et ceux qui travaillent sans avoir besoin de l’accord de l’employeur » et « la gauche ne l’a pas fait », a-t-elle ajouté.
Élisabeth Borne a accusé à l’inverse la gauche d’être face à l’extrême droite « dans la collusion ». « Nous, nous la combattons », a-t-elle assuré. La gauche « est bien mal placée pour faire des procès en compromission avec l’extrême droite » car elle « fait en permanence des appels du pied au Rassemblement national » et « vote avec lui », a-t-elle insisté, applaudie par les députés Renaissance debout.
Dans l’ambiance surchauffée de l’Assemblée, Gérald Darmanin répond à un député LFI « que vous (la France Insoumise) avez rejeté directement dans les bras du Sénat le texte que vous n’avez pas voulu étudier » et « désormais paré de la morale et de la vertu, vous regrettez les conséquences des causes que vous avez créées. » Au micro de Paul Larrouturou, il avait déclaré que « ce texte est une arme anti-Le Pen parce que nous apportons des solutions ».
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