À minuit dans la rue, il avait fait le mur pour aller jouer à la Playstation chez un copain.
Une enquête a été ouverte après l’interpellation, près d’Orléans, d’un adolescent de 13 ans pour non respect du confinement, qui lui a occasionné une côte cassée, a indiqué le 29 avril le procureur de la République d’Orléans. « J’ai ouvert une enquête du chef de violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique », a déclaré le procureur Nicolas Bessone, précisant que le jeune homme avait eu une côte cassée.
La peur de se faire punir
« Il s’agit d’une interpellation après course poursuite pédestre d’un jeune homme, qui, en violation du confinement, a refusé d’être contrôlé par les gendarmes et a pris la fuite après avoir mis sa capuche sur la tête », a indiqué le procureur. « Le contrôle est légitime dans son principe, l’enquête ayant pour objet de vérifier si les conditions d’interpellation sont régulières et l’usage de la force proportionné », a-t-il ajouté. Les faits se sont produits à Châteauneuf-sur-Loire (Loiret) dans la nuit du 8 au 9 avril.
L’adolescent, qui se trouvait dans la rue après minuit, a pris la fuite pour échapper au contrôle avant d’être rattrapé. « Il a fait le mur pour aller jouer à la Playstation chez un copain. Quand il a vu les gendarmes, il a eu peur de se faire punir et de se prendre une amende, il a mis sa capuche et s’est mis à courir », a expliqué son père, Christophe.
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Plainte pour violences aggravées sur mineur
Selon son fils, « les gendarmes l’ont plaqué au sol, menotté et lui ont donné des coups de poing et des coups de genou », a-t-il ajouté. Le père dénonce un usage de la force disproportionné et a déposé plainte pour violences aggravées sur mineur.
« Mon fils est traumatisé. L’amende pour non confinement, il n’y a pas de problème, je la paierai. Il est sorti, il doit être puni, c’est normal. Mais des gendarmes n’ont pas le droit de faire ça à un gamin, ça je ne lâcherai pas », promet-il. Le certificat médical établi fait état d’hématomes au bras, de « dermabrasions » et d’une côte cassée, et fixe à cinq jours l’incapacité totale de travail (ITT).
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