Kim Pyong Il, 65 ans, est le dernier fils connu du fondateur de la Corée du Nord, Kim Il Sung, il pourrait prendre la tête du pays communiste si son leader, Kim Jong Un, se trouvait dans l’incapacité de le diriger.
Kim Pyong Il, l’oncle de Kim Jong Un, a passé environ quatre décennies sur des postes diplomatiques en Pologne, Finlande, Hongrie, Bulgarie et République tchèque avant de retourner à Pyongyang en 2019, selon les informations fournies.
Ces dernières semaines, les spéculations sur la santé de Kim Jong Un se sont multipliées, plusieurs rapports publiés à Hong Kong et dans les médias japonais affirment qu’il est mort ou dans un état végétatif. Des responsables sud-coréens ont déclaré officiellement penser que Kim Jong Un est toujours en vie et qu’il contrôle le pays. Le ministre sud-coréen de l’unification, Kim Yeon-chul, a déclaré mardi que Kim Jong Un tentait d’éviter le virus du PCC* (Parti communiste chinois).
Comme Kim Jong Un n’a pas nommé d’héritier, on ne sait pas qui lui succédera. Sa jeune sœur, Kim Yo Jong, est considérée par certains experts comme la possible héritière.
Dans les années 1970, Kim Pyong Il a été remplacée par son frère, Kim Jong Il, pour succéder à Kim Il Sung. Kim Jong Il a ensuite pris la tête du régime en 1994 et a régné jusqu’à sa mort en 2011, en désignant Kim Jong Un comme son héritier.
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Mais comme Kim Jong Un est potentiellement hors jeu, certains observateurs de la Corée du Nord pensent que Kim Pyong Il pourrait être préféré à Kim Yo Jong en raison de son sexe dans cette société dominée par les hommes, selon un rapport de Bloomberg News. La Corée du Nord a toujours été dirigée par des hommes.
Thae Yong Ho, qui était l’ambassadeur adjoint de la Corée du Nord au Royaume-Uni avant de faire défection en 2006, a déclaré à la presse : « Le problème est qu’une Corée du Nord dirigée par Kim Yo Jong ne pourra probablement pas durer. » Selon lui, si elle devient le chef suprême, des conflits internes surviendront. Kim Yo Jong est actuellement conseillère auprès de son frère et est une haute responsable de la propagande.
« Pour éviter cela, certains dirigeants vont essayer de ramener Kim Pyong Il, qui est maintenant assigné à résidence, au centre du pouvoir », a-t-il expliqué.
Kim Byeong-ki, membre de la commission des renseignements du parlement sud-coréen, a déclaré dimanche que Kim Pyong Il ne pouvait pas être désigné comme chef suprême. « Je ris de ces théories », a-t-il déclaré sur les médias sociaux.
Rachel Minyoung Lee, une ancienne analyste de la Corée du Nord travaillant pour le gouvernement américain, a déclaré à la rédaction qu’il est peu probable qu’il soit choisi comme chef suprême.
« Kim Yo Jong a un statut spécial au sein du régime, et je pense que dans ce cas, son lien avec la famille de Kim l’emportera sur son sexe », a-t-elle déclaré.
Après l’arrivée au pouvoir de Kim Jong Un en 2011, des rapports affirment qu’il a éliminé tout rival potentiel, y compris son oncle, Jang Song Thaek, et on pense qu’il a assassiné son demi-frère, Kim Jong Nam, en Malaisie.
Lubomir Zaoralek, ministre des Affaires étrangères de la République tchèque de 2014 à 2017, a déclaré à Bloomberg que Kim Pyong Il ne semblait plus faire partie de la Corée du Nord communiste.
« On pouvait voir qu’il s’était établi en Europe et qu’il a vécu sa vie ici », a déclaré M. Zaoralek. « Il était toujours prudent dans ce qu’il avait à dire, tout en restant cohérent. Il semblait vivre une vie de liberté ici, plus que les autres Nord-Coréens. »
* Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
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