Le conducteur d’un bus a demandé à une passagère handicapée de museler son animal ou de descendre du véhicule, bien que la réglementation dispense les chiens d’assistance de porter une muselière dans les transports en commun.
Les faits se sont déroulés le jeudi 29 octobre en début d’après-midi à Lorient (Morbihan).
Auregan Sevellec, une étudiante de 26 ans atteinte d’une maladie orpheline qui la contraint à circuler en fauteuil roulant, se trouvait à bord d’un bus de la Compagnie de transport de la région lorientaise (CTRL) avec sa chienne d’assistance, baptisée Gitane, lorsque le conducteur du véhicule lui a demandé de mettre une muselière à l’animal ou, à défaut, de descendre.
« J’ai expliqué qu’il s’agissait d’un handichien. Le conducteur a alors téléphoné à la CTRL pour se renseigner avant de me répéter que je devais museler Gitane ou descendre du bus », a raconté Mme Sevellec à nos confrères du Télégramme.
Si les propriétaires des chiens qui empruntent les transports en commun sont bien tenus de museler leur animal, les chiens d’assistance des personnes malvoyantes ou à mobilité réduite en sont toutefois dispensés.
Soucieuse de ne pas faire d’esclandre, la jeune femme décide néanmoins de descendre du véhicule : « C’est la première fois que cela m’arrive. »
Elle a toutefois pris la peine d’adresser un courriel à la direction de la CTRL afin que cette situation « ne se reproduise pas ».
La CTRL présente ses excuses
La CTRL a d’ailleurs admis l’erreur faite par le conducteur du bus concerné, soulignant que celui-ci n’avait pas précisé que l’animal de Mme Sevellec était un chien d’assistance lorsqu’il a appelé son responsable pour savoir si Gitane devait porter une muselière.
La CTRL a présenté ses excuses à Auregan Sevellec et a déclaré avoir rappelé les règles en vigueur à son personnel dans le cadre d’une note interne.
« Nous accueillons tous les passagers, il y avait beaucoup de monde en ville ce jeudi à cause du reconfinement annoncé, la circulation était dense et aux heures de pointe avec du monde à bord, ça n’avait rien d’évident pour les conducteurs », observe Bruno Percheron, le directeur de la CTRL, dans les colonnes du Télégramme.
« Mon intention n’est pas de critiquer le conducteur qui a cru appliquer le règlement, mais d’informer les professionnels ainsi que les passagers, qui ont assisté à ce refus, de la réglementation sur les chiens d’assistance », conclut Mme Sevellec.
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