Les présidents des Républicains ont refusé mardi d’exclure du parti les 19 députés qui ont soutenu la veille la motion de censure contre le gouvernement d’Élisabeth Borne, Éric Ciotti reconnaissant « une épreuve et un échec ».
« Je respecte les positions de chacun de mes collègues. Je ne peux pas leur en vouloir », a affirmé sur BFM et RMC Olivier Marleix, président du groupe à l’Assemblée nationale.
Les responsables des Républicains avaient appelé à ne pas voter la motion de censure déposée par les députés indépendants Liot, refusant de vouloir « rajouter du chaos au chaos » dans la bataille des retraites en faisant tomber le gouvernement. Mais, au final, 19 députés LR sur 61 ont voté le texte, soit près d’un tiers des troupes du parti à l’Assemblée nationale.
« Je n’ai pas à leur jeter la pierre »
M. Marleix a assuré « comprendre parfaitement » que les 19 députés « n’aient pas eu envie d’assumer une réforme qui a été malgré tout portée par Emmanuel Macron ». « Nous sommes des députés d’opposition et chacun exerce son mandat et vote en responsabilité. Je n’ai pas à leur jeter la pierre », a insisté le député, refusant de s’en prendre nommément à Aurélien Pradié qui a voté la censure.
« La seule limite pour moi, c’est les gens qui changent d’avis trop régulièrement, qui manqueraient un peu de loyauté. Mais ce n’est pas le cas de la plupart des députés qui votent en conviction », a-t-il ajouté, sans donner de nom.
Pour sa part, le président des Républicains, Éric Ciotti, a reconnu que son parti avait « subi une épreuve, quelque part aussi un échec ». À la sortie d’un comité stratégique du parti, il a appelé à « en tirer toutes les leçons ». Il ne faut pas « nous laisser écraser entre un gouvernement qui a conduit le pays dans cette situation de crise, de colère (…) et une opposition extrême totalement irresponsable pouvant conduire notre pays au chaos ».
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