Le 15 septembre sera célébré dans le monde entier le Zhongqiu Jie (中秋節), aussi connu comme le festival de la Mi-Automne. Il se déroule toujours le 15e jour du 8e mois dans le calendrier lunaire chinois.
C’est une date importante où les membres de la famille se retrouvent pour admirer la lune pleine et brillante et manger des gâteaux de lune.
Étant généralement associé avec la légende de Chang E, depuis les temps anciens le festival de la mi-automne est également une source d’inspiration pour les poètes. À travers la versification poétique sur cette lune, ils expriment leurs joies et peines, hauts et bas, mal du pays et espoirs.
La poésie de Bai Juyi
Bai Juyi (772-846) était un poète renommé au cours des années qui ont suivi la période faste de la dynastie Tang.
Il est issu d’une famille pauvre mais instruite. En raison de la guerre, sa famille a déménagé à différents endroits. Bai a passé l’examen impérial à 28 ans. Il a travaillé en tant que lettré de l’Académie Hanlin et a été fonctionnaire au palais dans les années 807 à 815.
Plus tard, Bai se trouva en grande difficulté. Il s’était fait des ennemis à la cour, mais aussi avec certaines personnes occupant d’autres positions. Ses écrits ont mécontenté quelques personnes. Il a rédigé deux longs mémoires sur l’arrêt des guerres et une série de poèmes critiquant les actions des responsables et montrant les souffrances causées par la guerre sur la population. Il a ensuite perdu son emploi au palais.
Bien qu’il ait été rappelé au palais par le nouveau règne en 819, il a su garder sa droiture pour dénoncer la corruption par le biais d’une série de recueils. Bai a été à nouveau envoyé loin de la capitale en 822.
On lui a cependant, attribué un poste important de gouverneur à Hangzhou, Suzhou et au Henan durant les 10 années suivantes. Beaucoup de célèbres poèmes ont été écrits après sa retraite. Il avait placé sa foi en Bouddha dans les dernières années de sa vie.
En 746, à l’âge de 72 ans, il décéda à Luoyang, laissant des instructions afin d’être inhumé simplement dans une fosse au monastère, d’une simple cérémonie et ne souhaitant pas se voir conféré de titre posthume.
Bai Juyi est connu pour le style simple, direct et facilement compréhensible de ses vers et poèmes. Il était aisé pour les gens de comprendre la langue utilisée dans ses poèmes. Les poèmes coulent de source délicatement et son style poétique est devenu une nouvelle forme littéraire fondamentalement simple dans l’histoire de la littérature chinoise.
Regarder la lune au pavillon Penfu un jour de la Mi-Automne
L’année dernière, le 15e jour du huitième mois,
J’étais au bord de l’eau, au jardin des abricots à Qujiang.
Cette année, le 15e jour du huitième mois,
Je suis en face du pavillon Penfu.
Faisant face au Nord-Ouest vers ma maison;
Quelques fois j’ai vu la pleine lune du Sud-Est.
Personne ne se soucie du vent qui soufflait hier;
La grâce du clair de lune reste la même au fil des ans.
Emotions en regardant la lune
Les temps sont durs, une année de famine a vidé les champs,
Mes frères vivent à l’étranger, éparpillés d’Ouest en Est.
Maintenant, les champs et les jardins sont à peine visibles après le combat,
Les membres de la famille errent, dispersés sur la route.
Attachés aux ombres, comme des oies séparées par dix mille li,
Ou des racines soulevées dans l’air d’automne de septembre.
Nous regardons ensemble la lune, puis les larmes peuvent tomber,
Cette nuit, notre souhait de regagner la maison est le même pour tous.
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