L’Unesco a ajouté mercredi 20 nouveaux sites dans 21 pays à son réseau mondial de réserves de biosphère, des zones spécialement protégées où l’objectif est de concilier conservation de la nature et développement économique.
De nouvelles réserves de biosphère sont désignées chaque année pour promouvoir le développement durable, protéger les écosystèmes terrestres, marins et côtiers et encourager la conservation.
Pour la première fois, le Lesotho, la Libye et l’Arabie saoudite rejoigne la liste
Pour la première fois, le Lesotho, la Libye et l’Arabie saoudite ont rejoint la liste des pays accueillant de telles réserves. D’autres sites sont situés au Canada, en France, en Corée, en Italie, au Kazakhstan, en Russie, au Pérou, en Espagne, en Thaïlande, en Ouzbékistan et au Vietnam.
Biosphère désignées par les gouvernements restent sous leur juridiction
« Le Conseil international de coordination du Programme sur l’homme et la biosphère de l’Unesco a approuvé ces ajouts ainsi que l’extension ou le rezonage de deux réserves de biosphère existantes (en Italie et au Chili) », a déclaré l’agence dans un communiqué.
Parmi les nouveaux sites approuvés, deux sont transfrontaliers. La biosphère du bassin du lac Ubs traverse la Russie et la Mongolie et la réserve de Mura-Drava-Danube chevauche cinq pays: Autriche, Croatie, Hongrie, Serbie et Slovénie.
Les réserves de biosphère sont désignées par les gouvernements et restent sous leur juridiction une fois approuvées. Avec 25 sites approuvés l’année dernière, les derniers ajouts portent le nombre total de réserves à 727 dans 131 pays — une zone couvrant près de 6 % de la planète.
Des sites retirés des listes
Deux candidatures, celles de la Russie et de la Zambie, ont été différées, a indiqué l’Unesco, et les deux pays ont été invités à réviser leur proposition ou à fournir des éclaircissements. Cinq autres sites, situés au Gabon, en Bulgarie, en Roumanie et en Russie, ont été retirés de la liste, a précisé l’UNESCO.
Lors de son séjour au Nigeria, la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, s’est rendue dans la réserve de biosphère d’Oban, qui abrite le gorille de Cross River, espèce en danger critique d’extinction.
« L’érosion de la biodiversité n’est plus une hypothèse, mais un fait », a-t-elle déclaré dans un communiqué, mettant en garde contre un « effondrement imminent ». « Mais cet effondrement n’est pas inévitable: il est encore temps de faire la paix avec la planète », a-t-elle ajouté.
Un projet de traité qui sera examiné lors d’un prochain sommet des Nations unies sur la biodiversité à Kunming, en Chine, propose que 30 % des terres et des océans de la planète deviennent des zones protégées d’ici à 2030.
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