Le célèbre psychologue américain Abraham Maslow a écrit : « Si le seul outil dont vous disposez est un marteau, il est tentant de tout traiter comme s’il s’agissait d’un clou ».
Cette idée, connue sous le nom de loi de l’instrument, décrit un biais cognitif reconnu depuis des siècles. En gros, on cherche à résoudre chaque problème avec l’outil que l’on connaît le mieux, qu’il s’agisse d’un marteau, d’une bombe ou d’une pilule.
Le biais cognitif de la médecine moderne
La médecine moderne conventionnelle a son propre biais cognitif, qui a commencé il y a près de 200 ans, lorsque la théorie des germes est devenue l’explication dominante de la cause des affections courantes.
La théorie des germes a constitué une avancée médicale importante à une époque où les infections étaient une cause majeure de décès. Lorsque les antibiotiques et la stérilisation ont permis d’éviter les décès dus à ces infections, de nombreuses personnes ont considéré qu’il s’agissait d’une preuve de l’approche de la lutte contre les germes.
La théorie des germes a fait disparaître une autre vision de la maladie, connue sous le nom de théorie du terrain, explique Emma Tekstra, collaboratrice d’Epoch Times, dans un récent article.
Selon la théorie du terrain, ce sont les facteurs internes de la personne qui déterminent si elle sera vulnérable ou non à la maladie, par exemple des carences nutritionnelles ou un système immunitaire affaibli. Cette vision engendre une approche constructive, en ce sens qu’elle vise à soutenir le système immunitaire et la santé en général.
Bien que la théorie du terrain, surtout telle qu’elle a été conçue à l’origine, présente plusieurs défauts et que certaines personnes ont tendance à la pousser à l’extrême, elle offre également une perspective essentielle, devenue d’autant plus pertinente à l’ère des maladies chroniques que nous vivons.
En revanche, la théorie des germes soutient que des facteurs externes, les germes, sont à l’origine de la maladie et que la meilleure façon de combattre la maladie est d’éliminer les germes. Il s’agit d’une approche destructive, en ce sens qu’elle vise à éliminer les facteurs négatifs.
Les deux approches peuvent être utilisées simultanément – et doivent souvent l’être – mais l’approche destructrice encouragée par la théorie des germes domine la pratique clinique.
Le problème de l’approche destructive est que les outils ou les médicaments utilisés peuvent potentiellement endommager le corps humain. Prenons l’exemple de la chimiothérapie : elle tue à la fois les cellules cancéreuses et les cellules saines.
Le problème de l’approche constructive est qu’elle est généralement lente et qu’elle exige du patient qu’il fasse plus d’efforts ou qu’il procède à des changements, comme suivre un régime alimentaire sain pour perdre du poids au lieu d’utiliser une pilule amaigrissante, qui réduit facilement le poids de 20 %, mais qui peut entraîner d’autres problèmes et créer une dépendance à long terme. Mais pour les principales maladies de notre époque, des affections causées par une mauvaise alimentation, le stress et l’inactivité physique, il est clair que nous devons trouver des moyens de soutenir ces efforts de changement.
Le cœur du problème
Le véritable problème de la théorie des germes est qu’elle réduit la maladie à ses conséquences immédiates, à des symptômes qui peuvent être traités de manière ciblée. Ce faisant, elle contourne le miracle du corps humain et ne parvient pas à trouver des moyens d’harmoniser et d’améliorer cet incroyable vaisseau.
D’un certain point de vue, la nature vivante du corps est créée par une réaction électrochimique incessante. Nos cellules effectuent des billions de ces opérations, modifiant la charge d’innombrables atomes et la structure de milliards de molécules.
Mais nos cellules ne sont pas les seules à effectuer ce travail, des billions de microbes vivent en nous, des bactéries, des virus et des champignons qui sont en grande partie bénéfiques (comme le propose la théorie du terrain) et même essentiels à notre bien-être.
C’est le mouvement énergétique qui maintient notre corps en vie, une complexité impossible à réaliser pour la science médicale actuelle.
Il n’existe pas de médicament, de produit biologique ou de thérapie génique qui utilise la même gamme et la même complexité d’outils que le corps lui-même.
Heureusement, on reconnaît de plus en plus que la meilleure médecine est celle qui améliore le corps. Ce constat a favorisé l’essor de la médecine fonctionnelle, de la médecine personnalisée et des approches holistiques. Espérons que cela incitera chacun d’entre nous à chérir ce vaisseau qu’est le corps humain et à lui donner ce dont il a besoin pour s’épanouir.
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