Pour la première visite d’Emmanuel Macron en tant que président, l’ensemble des syndicats réunionnais a lancé un appel à la grève générale ce jeudi.
Une grève générale pour accueillir le président : après Mayotte et un crochet par les îles Éparses, Emmanuel Macron arrive mercredi dans une île de la Réunion toujours en situation de crise sociale aigüe, un an après le mouvement des « gilets jaunes ».
Le chef de l’État poursuit son voyage dans l’océan Indien par une escale de près de trois jours à la Réunion, seul territoire d’outre-mer à avoir connu un mouvement de « gilets jaunes » en novembre 2018, pour dénoncer la cherté de la vie et les inégalités sociales.
Le président de la République n’arrive pas à la Réunion dans les meilleures conditions. Les syndicats locaux ont lancé un appel à la grève générale. « Nous entendons ainsi, à l’occasion de la venue du président de la République, alerter sur la situation sociale de la Réunion, l’absence de réponse à la hauteur des enjeux en matière d’emplois, salaires, retraites, vie chère, logement, services publics, indemnisation-chômage … Et sur le fait que les politiques menées aggraveront encore davantage les difficultés sociales de la population », ont-ils indiqué.
Malgré des appels au blocage diffusés sur les réseaux sociaux, les « gilets jaunes » ont indiqué qu’ils n’avaient « pas l’intention d’aller au contact ou à l’affrontement avec les forces de l’ordre ».
« Nous avons un engagement, des réponses et une action »
Emmanuel Macron le reconnaît : « la Réunion a été bousculée par des conflits sociaux très importants », et le problème de « la vie chère reste essentiel », a-t-il dit mardi soir lors d’une conférence de presse à Mayotte.
« La situation n’est pas facile, il y a un doute qui s’est installé sur l’action publique au sens large« , a-t-il poursuivi.
« Mais là aussi, nous avons un engagement, des réponses et une action », a-t-il assuré. « Mais parfois les choses prennent du temps et il faut l’accepter ».
Mise en place d’un dispositif « Choose La Réunion »
Une de ses réponses est la mise en place d’un dispositif « Choose La Réunion », forum économique en présence d’une cinquantaine de grands investisseurs français et étrangers, destiné à renforcer l’attractivité du territoire et « projeter les acteurs économiques réunionnais » vers les régions voisines, l’Afrique australe et le sous-continent indien.
« Ce type de forum permet de mettre en relation chefs d’entreprises, investisseurs et acteurs publics pour promouvoir les atouts de l’île avec des projets concrets qui y seront annoncés », précise l’Élysée.
Des projets concrets
Au cours de son séjour, qui s’achèvera vendredi, le président, accompagné notamment par les ministres de l’Économie, du Travail et de l’Agriculture, devrait rencontrer jeudi des demandeurs d’emploi dans une mission locale de Saint-Paul, s’entretenir avec des participants aux nouvelles « représentations citoyennes » mises en place après la crise des « gilets jaunes », et pique-niquer avec des représentants des filières de la production agricole locale à Petite-île (sud).
« J’aurai des messages très forts sur l’agriculture et l’emploi », a assuré le chef de l’État.
Ce déplacement intervient juste après une brève escale mercredi matin aux îles Glorieuses, un petit archipel de 7 km des îles Éparses, présumées riches en hydrocarbures, administrées par la France et revendiquées par Madagascar.
« J’irai avec plusieurs scientifiques sur ce territoire extrêmement stratégique dans la région pour marquer notre engagement en faveur de la biodiversité et le choix d’aller au bout de la protection de ce territoire et de le sanctuariser pleinement », a-t-il promis.
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