Valentin Tonti-Bernard est un étudiant de 23 ans en master et fondateur d’une start-up à Nancy, en Meurthe-et-Moselle. Seulement, selon France Bleu Sud Lorraine, parce que malvoyant, il ne pourra pas passer l’examen d’entrée à l’école d’avocats.
Ne disposant que d’un 80e à chaque œil, ce jeune malvoyant, lui-même fils d’avocats, a demandé au ministère de l’Enseignement supérieur d’alléger une épreuve de synthèse de documents qui comporte des dizaines de pages à lire en cinq heures. Il s’en explique ainsi : « Une note de synthèse n’est pas faite pour être lue où chaque étudiant doit saisir la substance et l’essentiel de chaque document sauf que je ne peux pas le faire. J’essaie de leur expliquer qu’en mettant une loupe multipliée par douze avec une proximité de la feuille à deux millimètres, il est impossible d’avoir une lecture en diagonale ».
Le ministère lui a alors proposé un tiers-temps supplémentaire, un ordinateur et un secrétaire, mais Valentin Tonti-Bernard a refusé, cela ne réglant pas le problème, selon lui. Il parle ainsi d' »injustice« , arguant que la synthèse d’une dizaine de pages n’est pas un impératif pour devenir avocat. « Je pense que c’est un impératif pour devenir un avocat « normal », c’est-à-dire quelqu’un qui a toutes ses facultés motrices. Sauf que moi, je ne serai pas un avocat normal, je ne serai pas un avocat qui pourra réaliser l’intégralité des tâches mais qui sera beaucoup plus performant que d’autres sur d’autres tâches. »
Valentin Tonti-Bernard a donc décidé de déposer un recours devant le tribunal administratif de Nancy, mettant en avant son parcours scolaire effectué dans l’enseignement classique, sans filières adaptées malgré son handicap, ainsi que ses bons résultats à ses stages.
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