Après cinq ans de relation, une procédure judiciaire est en cours contre un homme accusé d’arnaque sentimental à l’encontre d’une femme célibataire. Au fil des années, celle-ci lui aurait versé environ 80.000 euros. Selon l’avocat de la victime, trois femmes auraient subi cette « arnaque » de la part de cet homme.
Âgé aujourd’hui de 55 ans, une Bretonne renommée Delphine pour garder son anonymat dit avoir été victime d’une arnaque sentimentale de la part d’un « manipulateur ». Une histoire qui a commencé en 2015, lorsqu’elle a rencontré Bruno (également un nom d’emprunt) par l’intermédiaire de Facebook.
Bruno est alors administrateur d’un compte cumulant 47.000 abonnés et partageant des photos de bateau, a rapporté ActuRennes.
« J’étais passionnée de bateau, lui aussi. Il commentait mes publications et avait des compliments flatteurs. Le courant est bien passé », a confié Delphine. Par la suite, après de nombreux échanges, Delphine et Bruno ont décidé de se rencontrer et une relation amoureuse a commencé entre eux. Les deux Bretons se sont régulièrement rendus visite dans leurs régions respectives.
Toutefois, alors que leur vie de couple est entourée de moments joyeux, celle-ci se détériore rapidement en quelques semaines. Notamment car Bruno dit avoir besoin d’argent.
Avant de le rencontrer, « tout allait bien dans ma vie. J’étais gérante de trois sociétés, mère de quatre enfants. Le seul point noir était ma relation avec mon mari qui se détériorait », a partagé Delphine. Désormais en couple avec Bruno, ce dernier « savait que je gagnais bien ma vie. Mon salaire tournait autour de 6000 euros. Je piochais dans mon épargne et revendais certaines parties de mon patrimoine pour l’aider financièrement », a confié Delphine.
Problème, plus le temps passe, plus les sommes demandées s’accumulent. Des virements bancaires de plusieurs milliers d’euros, pour un préjudice total d’environ 80.000 euros. Quant aux raisons avancées par Bruno pour justifier de telles sommes : « des factures impayées ou encore des travaux à mener dans sa maison », a indiqué Delphine.
Dans le même temps, d’autres problèmes ont commencé à apparaître : « Quand j’étais avec lui, j’ai aussi commencé à boire de l’alcool alors que j’étais très sportive. J’ai aussi commencé à ressentir une extrême fatigue quotidienne alors que toute ma vie, j’ai toujours été pleine d’énergie. Il me disait de prendre des médicaments. J’étais comme droguée. Jamais, il ne me laissait conduire ».
Delphine a également déclaré avoir été humiliée, insultée et violentée. « Il s’excusait puis recommençait ». Ce n’est qu’en 2020, après avoir appris que Bruno piratait son téléphone portable pour la surveiller, que Delphine a pris conscience de la situation : « Il m’avait offert un téléphone tout neuf qui me géolocalisait en permanence. C’est ma fille qui s’en est rendu compte. À ce moment, j’ai pété un câble. Je l’ai mis dehors ».
Avec la fin de sa relation, Delphine s’est aperçue de la manipulation qu’elle a subie, mais aussi des sommes d’argent perdues : « À la fin, je commençais à me poser des questions, je lui demandais des reconnaissances de dettes, je n’ai jamais retrouvé ces documents ».
« Je ne comprends toujours pas comment j’ai pu tout donner à cet homme », a-t-elle déploré.
De nouveau « seule », Delphine a finalement trouvé la force de prouver qu’elle a bien été victime « d’une grave manipulation ». Depuis, elle se consacre entièrement à la procédure judiciaire lancée contre son amant pour « enrichissement sans cause ». Elle a aussi porté plainte pour les faits de violences. Désormais en contact avec deux avocates : Maître Neuer, pour le procès civil, et Maître Foucré, pour un éventuel procès au pénal, elle compte bien mener la procédure à son terme.
Interrogée par ActuRennes, Maître Neuer a déclaré avoir déjà défendu une victime de Bruno. Ce dernier a d’ailleurs été condamné une première fois en 2021 pour « enrichissement sans cause ». Selon l’avocate, Bruno s’attaque « à des personnes célibataires, en phase de rupture ou fragiles psychologiquement », notamment en utilisant un compte Facebook comme couverture.
Concernant les faits de violences, du côté du pénal, Maître Foucré a indiqué qu’une « enquête de gendarmerie est toujours en cours ».
Également contacté, Bruno a simplement déclaré qu’il niait les faits, sans vouloir en dire davantage, de même pour son avocat. Toutefois, à ce jour, trois femmes se sont présentées comme victimes de Bruno.
Désormais, Delphine et Bruno ont rendez-vous pour une première audience en civil, au tribunal judiciaire de Rennes, en juin 2023.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.