FAITS DIVERS

Marseille : égorgé par son codétenu, un jeune de 22 ans avait demandé à changer de cellule à de multiples reprises

janvier 15, 2025 11:53, Last Updated: janvier 15, 2025 11:53
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Robin Cotta ne se sentait pas en sécurité avec son codétenu. Il a été assassiné le 9 octobre 2024 par ce dernier. Les premiers éléments de l’enquête montrent que le jeune homme de 22 ans avait fait de multiples démarches auprès de l’administration pour changer de cellule pendant les six jours précédant le drame.

C’est dans la cellule 504 du quartier des arrivants que le drame s’est produit en octobre 2024. Ce soir-là, Robin Cotta a été frappé, assommé puis tué par son codétenu qui le terrorisait. Ce dernier a utilisé les tessons d’un bol en porcelaine pour l’égorger, rapporte France Info.

La victime n’avait pas de casier judiciaire jusque-là. Ce jeune Français avait été interpellé le 21 septembre 2024 pour une histoire de fausses ordonnances de sirop codéïné destiné à préparer un cocktail euphorisant. Dans le quartier des arrivants de la maison d’arrêt des Baumettes, pas de problème particulier jusqu’au 4 octobre, selon le courrier écrit à son père où il dit qu’il va « assumer comme un homme » et que son codétenu est « un gars super ».

Un homme condamné pour vols et violences

À partir du 4 octobre, plus rien ne va. Robin se retrouve dans une cellule qu’il partage avec un autre détenu de 25 ans, d’origine algérienne, condamné plusieurs fois pour vol et violences. Il se trouvait depuis plus d’un mois dans le quartier des arrivants même si la durée maximale est de dix jours, selon BFMTV. Cette fois, il purgeait une peine de six mois.

Au cours des six jours pendant lesquels les deux hommes ont partagé la cellule, Robin a écrit trois fois à l’administration de la prison, la dernière lettre le matin même du drame. L’enquête a également révélé que le jeune homme a utilisé l’interphone à de multiples reprises pour demander de changer de cellule.

Le jeune homme a été jusqu’à demander d’être placé en isolement une heure avant son meurtre, une demande refusée « faute de place ».

« Mon fils n’était pas Pablo Escobar »

La mère de Robin, Odile Cotta, pensait que ce petit séjour en prison servirait de leçon à son fils et qu’il allait en sortir au bout d’un mois ou deux.

« Mon fils n’était pas Pablo Escobar », assure-t-elle. « Il n’avait rien à son actif. J’avais confiance en l’État et la prison. »

La mère de famille va porter plainte : « Je veux que chaque surveillant, chaque personne, prenne ses responsabilités parce qu’il a appelé à l’interphone des millions de fois mais personne ne s’est déplacé ».

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