Le ministre de l’Intérieur a suscité une polémique mardi en soulignant la nécessité de légiférer sur l’immigration pour reconstruire Mayotte, après le passage destructeur du cyclone Chido.
« Dans la maternité de Mamoudzou, c’est la plus grande maternité française, un enfant né par heure et malheureusement 74% de ces enfants, ce sont des mamans qui sont dans la clandestinité », a indiqué Bruno Retailleau. « Il suffit, même quand on est clandestin, d’accoucher dans ces conditions, pour que demain l’enfant à sa majorité devienne lui-même français », a-t-il affirmé.
À Mayotte, depuis 2018, le droit de la nationalité est déjà dérogatoire. Il faut prouver qu’au moins un de ses deux parents était en situation régulière depuis plus de trois mois lors de la naissance de l’enfant. M. Retailleau envisage de porter ce délai à « un an ».
Envisager de nouveaux moyens de lutte
Le ministre a estimé qu’il faut « aussi envisager des nouveaux moyens de lutte, notamment en utilisant un certain nombre d’outils modernes, de drones, etc. pour prévenir l’arrivée des kwassa kwassa », ces petites barques à moteur utilisées par les migrants venus des Comores pour rallier Mayotte.
La cheffe des Écologistes Marine Tondelier a déploré sur la chaîne Public Sénat que M. Retailleau ait lancé cette polémique « dans des moments tragiques, des moments de drame humain ». « Je ne pense pas que les migrants soient la cause du cyclone qui a ravagé cette île. Ce qui est la cause du cyclone qui a ravagé cette île, c’est le climat », a-t-elle rappelé.
En vivant clandestinement, ils ont creusé leur propre tombe
« Bien sûr, c’est le moment », a répondu Bruno Retailleau. « On a laissé les Mahorais seuls devant leur malheur, avec cette immigration qui est totalement incontrôlée (…) Il faut changer les règles », a répété le ministre, qui demande une remise en cause du droit du sol à Mayotte.
Nombre de portés disparus du cyclone Chido sont des immigrés, qui vivaient clandestinement dans des bidonvilles. Ils n’ont pas quitté leurs abris de fortune pour rejoindre les abris prévus par la préfecture. Ils pensaient que c’était « un piège qu’on leur tendait (…) pour les ramasser et les conduire hors des frontières », selon l’ex-infirmier Ousseni Balahachi.
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