Durant l’une des émissions de la chaîne proche du Kremlin, Rossiya 1, des journalistes russes ont émis l’hypothèse d’une Troisième Guerre mondiale.
Le risque d’un affrontement nucléaire entre la Russie et les pays européens a été évoqué par des journalistes, sur la chaîne de télévision russe Rossiya 1. Ils mentionnaient l’envoi d’un missile balistique intercontinental, dont la très longue portée pourrait frapper de grandes villes européennes en moins de 5 minutes, depuis Kaliningrad.
Une arme « qui fera réfléchir à deux fois ceux qui essayent de menacer notre pays »
Ainsi que le relate Ladépêche.fr, des journalistes russes ont déclaré sur Rossiya 1 le 29 avril dernier, à une heure de grande écoute, que les nouveaux missiles thermonucléaires Sarmat sont si puissants qu’ils pourraient permettre d’atteindre, depuis l’exclave de Kaliningrad, Berlin en 106 secondes, Paris en 200 secondes et Londres en 202 secondes.
Lors d’une annonce diffusée à la télévision, Vladimir Poutine a précisé que ce missile, dont un premier tir d’essai a été effectué avec succès il y a deux semaines, est « une arme unique qui va renforcer le potentiel militaire de nos forces armées, qui assurera la sécurité de la Russie face aux menaces extérieures et qui fera réfléchir à deux fois ceux qui essayent de menacer notre pays avec une rhétorique déchaînée et agressive », rapporte BFMTV.
« C’est la télévision, ce n’est pas le président ou les ministres qui le disent »
Selon le correspondant BFMTV Jean-Didier Revoin, l’émission télévisée qui a retransmis cet extrait est « extrêmement polémique ». Ses journalistes sont « très proches du pouvoir » et ils « cherchent à se faire bien voir des autorités russes », a-t-il indiqué. Il a ajouté qu’il ne faut cependant pas exclure une Troisième Guerre mondiale, en nuançant que celle-ci semble toutefois « assez peu probable ».
Le porte-parole de l’ambassade de Russie en France, Alexander Makogonov, a stipulé sur BFMTV que « la Russie cherche à éviter la guerre nucléaire depuis des décennies. C’est la télévision, ce n’est pas le président ou les ministres qui le disent. C’est montré, j’imagine, à titre d’avertissement, mais ce n’est pas une menace. C’est un montage pour montrer que la Russie a suffisamment de moyens pour répondre à toute menace ».
Le général Jean-Claude Allard, directeur de recherche à l’IRIS, a mentionné quant à lui dans les colonnes de Ladépêche.fr, que dans toute guerre, « il se développe, au-delà des opérations militaires, d’autres lignes d’action, notamment le psychologique ». Il pense plutôt que le chef du Kremlin veut surtout dissuader les États-Unis de s’engager davantage dans ce conflit russo-ukrainien, se sentant certainement menacé à la suite des propos tenus par le secrétaire à la Défense des États-Unis, Lloyd Austin. Ce dernier avait signifié : « Nous voulons voir la Russie affaiblie au point qu’elle ne puisse plus faire le genre de choses qu’elle a faites en envahissant l’Ukraine. »
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