Elodie Desmas, éleveuse de chèvre basée à Pluvigner (Morbihan), a démarré cette activité en 2022. Son troupeau, qui était alors constitué de 41 chèvres des fossés, compte aujourd’hui 61 bêtes. Elle a pris la décision de proposer ses chevreaux à l’adoption plutôt que de les envoyer à l’abattoir.
C’est la troisième et dernière année qu’Elodie Desmas fait faire des petits à ses chèvres et pour l’occasion, elle a lancé un appel à l’adoption. L’éleveuse souhaite par la suite passer à la lactation longue, ce qui signifie qu’elle va traire ses chèvres durant l’année entière. Cette décision, bien qu’ayant valu à la jeune femme des réactions indignées, est pleinement assumée par cette dernière, comme elle l’explique auprès de La Gazette du Centre Morbihan.
« Jusqu’ici, j’ai réussi à tous les placer »
« Pour créer mon troupeau, faire du renouvellement et démarrer la lactation, j’ai dû leur faire faire des petits, mais c’est la dernière fois », assure Elodie Desmas. Depuis le 7 février dernier, 47 chevreaux sont nés et à la fin de la période des mises bas, ce nombre devrait avoir doublé.
La jeune agricultrice propose donc ces chevreaux à l’adoption en lançant un appel, comme elle l’a fait les deux années précédentes. « Jusqu’ici, j’ai réussi à tous les placer, sauf sept l’an dernier, qui vivent ici », indique celle qui a réussi à placer un total de 150 chevreaux et chevrettes dans toute la région. Beaucoup d’entre eux se sont retrouvés chez des particuliers.
« Dociles et affectueuses »
« Elles sont super chouettes, dociles et affectueuses », certifie Elodie Desmas, précisant que la chèvre des fossés, contrairement aux chèvres naines, est « beaucoup plus calme » et « ne passe pas son temps à sauter par-dessus les barrières ». Par conséquent, il suffit d’installer une clôture de 1,30 mètre, et nul besoin de l’électrifier. « Elles ont leur place dans le paysage breton », assure-t-elle.
Pour être sûre que ces petits animaux auront de bonnes conditions de vie une fois placés, l’éleveuse exige « un minimum de 1000 m2 pour deux chevreaux, du foin à volonté et idéalement, plutôt 1000 m2 par animal, un abri avec trois côtés, et de l’amour ! »
Mais avant d’être adoptés, ces chevreaux doivent rester environ deux mois auprès de leur mère. À noter que ceux qui doivent être biberonnés peuvent partir un peu plus tôt. Quant au tarif d’adoption, il faut compter 110 euros pour une femelle, ou 80 euros si elle est à biberonner. Les frais d’adoption pour un mâle castré s’élèvent à 80 euros, ou 50 euros s’il est à biberonner.
« Un choix personnel, moral et éthique de ne pas abattre mes animaux »
L’agricultrice, qui devrait recommencer la traite et la production de fromage dès cette semaine, explique que sa décision de passer à la lactation longue lui a valu quelques commentaires désagréables, y compris de la part d’autres éleveurs.
« C’est un choix personnel, moral et éthique de ne pas abattre mes animaux », plaide-t-elle auprès de nos confrères, certifiant que son souhait est de ne nuire à personne. « Je ne dis pas que c’est La solution, mais c’est celle que moi j’ai choisi. Je ne suis pas naïve non plus, je ne vais pas changer la face du monde. »
Plusieurs internautes ont cependant manifesté leur soutien à l’éleveuse. « Dommage pour les avis négatifs », lui a écrit une internaute, ajoutant : « Plutôt éthique et louable d’essayer de placer les cabris au lieu de les transformer en pâté. »
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