Deux personnes dont un mineur ont été mises en examen mercredi pour l’incendie d’un bâtiment de l’Agence régionale de Santé (ARS) à Albi lors d’émeutes consécutives à la mort de Nahel en juin, a annoncé jeudi le parquet dans un communiqué.
Il s’agit d’un mineur de 17 ans et d’un majeur d’une trentaine d’années, a précisé à l’AFP la procureure de la République d’Albi, Stéphanie Bazart. Trois autres personnes ont été placées en garde à vue mardi dans cette affaire, a indiqué le parquet.
Parmi eux figurent un autre mineur, âgé de 14 ans, qui a été convoqué ultérieurement devant un magistrat, ainsi que deux hommes d’une trentaine d’années, qui doivent être présentés à un juge jeudi en vue d’une éventuelle mise en examen.
Une information judiciaire a été ouverte pour « destruction en bande organisée du bien d’autrui par un moyen dangereux », « vol en bande organisée et dégradation d’un bien destiné à l’utilité publique ». Dans la nuit du 29 au 30 juin, le bâtiment de l’ARS et huit véhicules avaient été incendiés, tandis qu’un autre bâtiment, abritant une Maison France Services, avait subi des intrusions, avec des bureaux saccagés. Le préjudice est évalué à 2,6 millions d’euros, selon le parquet d’Albi.
Une « acte inqualifiable »
« Rien ne peut justifier cette attaque contre des services publics essentiels. Je condamne fermement cet acte inqualifiable », avait commenté François Braun, alors ministre de la Santé, sur le réseau social X (anciennement Twitter).
Le décès de Nahel, 17 ans, tué en juin par un tir de policier lors d’un contrôle routier à Nanterre, avait déclenché une semaine d’émeutes en France. Quelque 750 bâtiments publics, mais aussi de nombreux bâtiments et biens privés, avaient été dégradés ou détruits. Le coût total des dégradations a été évalué par la fédération nationale des assureurs à 730 millions d’euros.
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