Des problèmes tels que la surmortalité et des maladies ont été relevés dans des élevages un peu partout en France depuis plusieurs années. La cause semble être de plus en plus évidente : les ondes électriques et électromagnétiques provenant des éoliennes, des antennes relais, des transformateurs électriques ou bien des lignes électriques souterraines.
Dans l’exploitation agricole des frères Le Strat, à Crédin (Morbihan), 69 vaches et veaux sont morts en 2020, rapporte Le Télégramme. Tout a commencé en 2015, lorsque le trio a construit un nouveau bâtiment afin d’augmenter leur troupeau de 50 vaches laitières à 120 bêtes. Dès que le bâtiment a été prêt, cela a été « catastrophique ».
« Elles avaient du mal à entrer dans la salle de traite, elles se comportaient nerveusement sur la plateforme de traite et elles ont eu des mammites et des leucocytes », raconte Dominique Le Strat à l’antenne de France 3.
La mortalité n’a fait qu’empirer avec le temps qui passait. « Des vaches en pleine forme et donnant leur lait le matin se couchaient le soir pour mourir », se désole l’éleveur.
Les trois frères ne comprenaient pas ce qui se passait, jusqu’à ce qu’ils regardent un documentaire sur les effets des ondes électromagnétiques et électriques. Ils ont ensuite contacté Serge Provost, le président de l’association Animaux sous tension (ANAST), une association à but non lucratif créée en 1993 par des éleveurs qui ont constaté la souffrance de leurs animaux lorsque ceux-ci se trouvent à proximité de sources de pollution électrique ou électromagnétique.
L’ancien agriculteur de la Manche a constaté mardi, en présence du vétérinaire de l’exploitation des trois frères, que des tensions de 250 à 300 millivolts s’affichaient sur son appareil lorsqu’il a mesuré les différences de potentiel entre le sol et le quai de la salle de traite.
La ferme est entourée d’éoliennes, de lignes haute tension, de transformateurs et lignes souterraines. Pour Serge Provost, la cause de tous les problèmes des trois agriculteurs vient de là.
« 50 % des éleveurs en France ont des sources avec énergies électriques. Beaucoup souffrent en silence. Ces nuisances électromagnétiques, courants électriques parasites et vagabonds menacent la santé de leur troupeau et l’équilibre économique de leurs exploitations agricoles », explique Serge Provost, dont l’association est là pour accompagner les agriculteurs qui ont ce genre de problème.
L’ANAST a répertorié plus d’une centaine d’éleveurs qui connaissent la même problématique.
Ainsi, un agriculteur de Mazinghien dans le Nord voit ses vaches mourir à petit feu à cause d’une ligne à haute tension et d’une éolienne installée à 800 mètres de sa ferme : « Mon troupeau est foutu, ma ferme est foutue, elle ne vaut plus rien. »
À Puceul, près de Nozay en Loire-Atlantique, ce sont 400 vaches de l’exploitation de Didier et Murielle Potiron qui sont mortes entre 2012 et le 19 décembre 2020. C’est depuis la construction d’un parc éolien, dont une des huit turbines est implantée sur leurs terres, que l’histoire d’horreur a commencé et que le nombre de vaches mortes n’a cessé d’augmenter. Les autopsies réalisées ont toujours donné la même réponse : « Aucune explication sur la cause de la mortalité. »
Le président de l’association Animaux sous tension aimerait que les normes changent : « Pourquoi ne fait-on pas d’études géologiques et de mesures avant toute construction de bâtiment et avant implantation d’ouvrages qui produisent et qui transportent de l’énergie ? »
Quant aux frères Le Strat, leur ferme a dû être placée en redressement judiciaire depuis février 2020 : « Depuis 2015, on perd 100 000 € par an. Tout notre argent personnel y est passé. Les dettes s’accumulent. » Ils envisagent maintenant de porter l’affaire devant la justice.
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