Les Nigérians votent samedi dans des scrutins locaux, trois semaines après la victoire du parti au pouvoir lors d’une élection présidentielle contestée par les deux principaux partis d’opposition.
Le pays le plus peuplé d’Afrique élit plus de 900 représentants des assemblées des États, ainsi que les gouverneurs de 28 des 36 États du pays. Des élections partielles auront lieu dans les autres États à différents moments en raison de disputes électorales. Lagos, le centre économique du pays, sera le théâtre de l’une des élections les plus serrées pour le poste de gouverneur entre le sortant Babajide Sanwo-Olu, candidat du parti au pouvoir (APC), Gbadebo Rhodes-Vivour du Parti travailiste (LP) et le principal candidat d’opposition Olajide Adediran (PDP).
Dans le quartier huppé d’Ikoyi à Lagos, les bureaux de vote étaient ouverts tôt samedi matin. « Nous espérons que cette élection sera l’une des meilleures élections », a dit à l’AFP Sukiman Abubakar, 52 ans, qui travaille dans l’immobilier. Dans les quartiers populaires, la sécurité était renforcée samedi. Un journaliste de l’AFP a vu des véhicules blindés à Iyana-Ipaaja et Abulegba, des zones de l’État de Lagos susceptibles de générer des violences. La plupart des États sont actuellement gouvernés par l’APC ou le PDP, seul Anambra étant contrôlé par un autre parti, l’AGPA.
Les résultats contestés en février
Lors de la présidentielle du 25 février, Bola Tinubu, candidat du parti au pouvoir, a obtenu 8,8 millions de voix dans la course à la succession du président Muhammadu Buhari, contre 6,9 millions pour Atiku Abubakar, du principal parti d’opposition (PDP), et 6,1 millions pour Peter Obi, du parti travailliste, candidat surprise de la jeunesse urbaine et connectée. Le scrutin a été marqué par de graves défaillances techniques et de nombreux retards dans la transmission électronique des résultats, provoquant l’ire d’une partie des électeurs. Les deux adversaires de M. Tinubu ont contesté les résultats, dénonçant des « manipulations ».
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