Quinze enfants âgés de deux à dix ans, retrouvés enfermés dans une école coranique du centre du Nigeria et présentant des traces de torture, ont été libérés, a annoncé mardi la police locale.
Retenus « dans des conditions inhumaines », ils ont été retrouvés dimanche dans une école coranique non agréée de la ville de Suleja, dans l’Etat du Niger, a déclaré le porte-parole de la police dans la région, Wasiu Abiodun.
« Trois chaînes utilisées pour leur attacher les jambes ont également été récupérées », a-t-il précisé.
Les enfants présentaient des signes visibles de torture
Selon M. Abiodun, les enfants présentaient des signes visibles de torture, comme des cicatrices et des plaies. Le responsable religieux qui dirigeait l’établissement a été arrêté pendant l’opération de police, a-t-il ajouté.
« Une enquête a été ouverte et le suspect sera bientôt déféré devant la justice et poursuivi », a-t-il assuré.
Les écoles religieuses islamiques informelles, appelées « almajiri », sont nombreuses au Nigeria. Les cours y sont gratuits, mais les enfants doivent subvenir seuls à leurs besoins, généralement en mendiant ou en effectuant des petits boulots.
Ecoles qui font office de maison de correction
Ces écoles – qui font aussi office de « maisons de correction » pour les jeunes toxicomanes – ont fait scandale en 2019, lorsque plusieurs raids de la police dans des villes du Nord du pays, ont mis au jour les conditions inhumaines dans lesquelles vivaient nombre d’enfants et de jeunes hommes.
Certains ont été retrouvés enchaînés, des centaines vivaient entassés dans des pièces sales où la torture et le viol étaient généralisés.
Après la fermeture des écoles pour cause de coronavirus, 19 les gouverneurs de 19 Etats du Nord du pays ont saisi l’occasion pour annoncer en mai, que ces établissements coraniques ne rouvriraient pas leurs portes.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.