En février, le maire d’Hantay (Nord) avait été victime de menaces de mort de la part d’individus squattant un logement social. L’édile, qui avait évoqué une éventuelle démission, avait alors déposé plainte. Ce jeudi, le ministre de l’Intérieur a annoncé que les squatteurs avaient été délogés.
Les faits s’étaient déroulés le 17 février dernier. En compagnie de l’une de ses adjointes, l’édile procédait à des repérages dans le cadre d’élagage d’arbres lorsqu’il a été interpellé par une dizaine de personnes. Celles-ci ont également proféré des menaces d’atteinte à ses biens, ainsi que des menaces de viol à l’encontre de son épouse, rapportait alors La Voix du Nord.
« On va violer ta femme, on va tuer ton chien, on va te tuer, on va brûler ta maison ! »
Au départ, le maire avait eu droit à des insultes « classiques » et avait alors préféré quitter les lieux « pour éviter d’envenimer la situation », avait-il expliqué à nos confrères. Puis des personnes, dont certaines cagoulées, étaient arrivées par petits groupes et pour finir, une dizaine d’individus les avaient rattrapés pour les menacer. « On va violer ta femme, on va tuer ton chien, on va te tuer, on va brûler ta maison ! » avaient-ils lancé, l’un d’eux ayant même ramassé une barre de fer pour les menacer.
Après quoi, le maire avait déposé plainte et envisageait même de démissionner pour préserver sa famille, mais aussi pour faire « avancer les choses ». L’édile ne croyait pas si bien dire et ne pensait pas que l’expulsion des squatteurs serait enclenchée aussi rapidement. « Je réagis favorablement, il y a une volonté d’aller vite. Cette réactivité m’étonne dans le bon sens du terme », a-t-il réagi auprès de France 3 Hauts-de-France.
Délogés rapidement
Ce jeudi, les squatteurs ont été délogés avec « le concours de la force publique », a indiqué la préfecture du Nord à 20 Minutes. « Eu égard, aux menaces graves effectuées à l’encontre du maire d’Hantay, le préfet a décidé d’enclencher la procédure administrative propre aux squats d’habitation », a-t-on également signifié au média pour expliquer la rapidité de la procédure.
Sur X, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a quant à lui écrit ce 7 mars que « ceux qui ont menacé gravement le maire d’Hantay et sa famille, viennent d’être expulsés de leurs logements sociaux par le Préfet sur mon instruction ». « Quand on ne respecte pas les règles élémentaires de notre pays, chacun doit savoir que l’État fera preuve de fermeté », a-t-il ajouté.
Les squatteurs ont-ils été relogés depuis ?
Le dimanche 25 février, soit une semaine après ces menaces, un rassemblement avait été organisé devant la mairie du village pour dire stop à la violence dont Jacques Montois venait d’être victime. Les administrés se disaient « révoltés ». Gérald Darmanin avait lui aussi tenu à apporter son soutien à l’élu. L’avocate au barreau de Paris Me Valérie Moulines Denis a indiqué à nos confrères que l’expulsion de squatteurs pouvait intervenir « sans que puisse être pris en compte l’état de nécessité de se loger ».
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