Le camp de migrants de Loon-Plage (Nord), où vivotent plusieurs centaines d’exilés près de Grande-Synthe, a de nouveau été évacué mardi par les forces de l’ordre, après une série de démantèlements faisant suite à des affrontements, a constaté un photographe de l’AFP.
En milieu de journée, alors que policiers et gendarmes quittaient les lieux, environ 200 migrants, dont quelques familles avec de jeunes enfants, Soudanais et Kurdes irakiens en majorité, commençaient déjà à se réinstaller sur le terrain.
Selon Claire Millot, de l’association Salam de soutien aux migrants, la population du camp a gonflé ces dernières semaines, avec quelque 600 repas distribués lundi, « un record depuis un an ».
« Il y a un appel d’air qui tient à la réussite des passages », avec aussi de nombreuses tentatives qui échouent et ramènent les passagers à terre dans l’attente de nouvelles occasions, a-t-elle détaillé.
Plusieurs affrontements sanglants
Les migrants tentent aussi d’anticiper l’arrivée du mauvais temps, a expliqué à l’AFP un coordinateur communication de l’association Human Rights Observers (HRO). Selon lui, cinq cars ont quitté le camp avec des résidents acceptant d’être convoyés vers des centres d’accueil, mais « très peu remplis ».
Depuis le début de l’année, plus de 33.500 personnes ont effectué la dangereuse traversée vers les côtes anglaises, selon les autorités britanniques, un record. En 2021, 28.526 migrants avaient réussi la traversée.
Depuis mai dernier, le camp de Loon-Plage a été le théâtre de plusieurs affrontements sanglants, y compris par armes à feu. Deux hommes y ont trouvé la mort, en mai et septembre.
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