Anne-Claire Rossignol, professeure de français au collège Sonia Delaunay de Gouvieux dans l’Oise, a été suspendue pour avoir refusé de porter le masque dans sa classe. Selon elle, cette mesure sanitaire obligatoire l’empêche de dispenser ses cours normalement. Elle a également expliqué dans quel contexte elle a retiré son masque.
Il y a quelques jours, malgré l’obligation pour les enseignants de porter le masque en classe, Anne-Claire Rossignol, professeure de français au collège Sonia Delaunay de Gouvieux, a décidé de ne pas respecter cette mesure. En retour, l’enseignante a donc été suspendue de ses fonctions, pour une durée indéterminée, a rapporté France 3 Régions.
Pourtant, celle-ci a déclaré avoir prévenu sa hiérarchie, en octobre dernier, de son intention « d’enseigner sans masque, pour enseigner pleinement ». Sans réponse, lundi 8 novembre, elle s’est alors présentée sans masque devant ses élèves, date à laquelle elle a également été suspendue par l’Éducation nationale.
Dans les faits : « Je tiens à préciser que je suis vaccinée, je n’ai jamais enlevé mon masque à proximité des élèves, je l’ai fait dans une salle où j’ai aménagé un espace pour être loin d’eux, à plus de 2 mètres, portes et fenêtres ouvertes. Je ne remets pas en cause le protocole sanitaire, je l’ai enlevé dans des conditions très particulières », a expliqué Anne-Claire, soutenue par les enfants et leurs parents.
Mais malgré un tel aménagement, le port du masque reste obligatoire pour les enseignants. Une situation qui affecterait l’enseignement, selon la professeure : « Quand on fait le métier d’enseignant, c’est un métier de communication dans lequel on doit faire passer des émotions. Notre visage, c’est notre outil de travail donc quand on est masqué, il ne se passe rien dans la tête de l’enfant, l’apprentissage se fait beaucoup moins bien. La communication est extrêmement gênée », a déclaré Anne-Claire dans une lettre adressée au ministre de l’Éducation.
Reçue par le rectorat de l’académie d’Amiens ce lundi 15 novembre, elle a précisé : « J’ai eu un discours très cordial et pour l’instant, il n’a pas été question de radiation. La discussion est restée sur un plan administratif ». Toutefois, au final, le rectorat n’aura pas d’autres choix que de faire appliquer le protocole sanitaire, en lui demandant de porter son masque, a rapporté CNews.
« Je vais sûrement être remplacée », a-t-elle partagé, en ajoutant pour ses élèves : « Je vous demande de vous investir avec la personne qui me remplacera ».
En attendant, Anne-Claire reste fidèle à son choix.
En effet, malgré l’alerte de la 5e vague, elle estime que plusieurs mesures sanitaires sont envisageables pour que les enseignants puissent dispenser leurs cours sans porter de masque. « C’est tout de même possible, il y a l’aération, la distance. Pour le moment, on ne sait pas bien de quoi on parle. J’ai reçu de nombreux soutiens. Je pense que le message est reçu et compris. C’est ce qui me motive », a-t-elle conclu.
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