Depuis vendredi 6 novembre, afin d’éviter les dégâts sur les cultures, une dérogation permet aux chasseurs de prélever du grand gibier, cependant, aucune dérogation n’a été accordée aux pêcheurs. Alors qu’en est-il ?
Selon la Fédération de pêche, saturée de coups de fil, des centaines de pêcheurs se posent la question suivante : peut-on aller pêcher dans le cadre de sa sortie quotidienne d’une heure, si l’on vit à moins d’un kilomètre d’un point d’eau ?
La préfète de la Nièvre s’est penchée sur la question et a tranché, ce mardi 3 novembre : « Non », cette activité ne rentre pas dans le cadre d’une activité physique quotidienne.
Plus précisément, la pêche en soi n’est pas interdite, mais le déplacement de chez soi à un cours d’eau, même à moins d’un kilomètre, ne permet pas de cocher la case du motif de déplacement sur l’attestation. Ainsi, seuls les pêcheurs ayant un cours d’eau ou un plan d’eau qui passe chez eux peuvent donc continuer cette pratique, relate Le Journal du Centre.
Cependant cette décision, sujet à interprétation, diverge d’un département à l’autre. Ainsi dans la Creuse, la Saône-et-Loire et dans l’Yonne, la pêche est considérée comme activité physique et est donc permise dans la limite d’un kilomètre de son domicile et pendant une heure.
La Fédération de pêche de la Creuse a par ailleurs publié un message en ce sens via sa page Facebook :
Un vrai casse-tête donc pour les pêcheurs, d’autant que même la Fédération nationale n’est pas claire sur le sujet. En effet, celle-ci rappelle que dans la limite des règles fixées, la pêche est permise, mais que de toute façon « c’est l’agent verbalisateur qui aura le dernier mot ».
Concernant la Nièvre, le directeur de la Fédération de pêche du département, Ivan Alfier, a déclaré : « Ça n’était vraiment pas clair, c’est pour ça que j’ai contacté directement la Préfecture, qui a tranché », explique-t-il.
Ivan Alfier a ensuite précisé : « Les pêcheurs argumentent qu’en allant pêcher tout seuls, ils prennent moins de risques qu’en allant au supermarché. C’est tout à fait vrai. Mais à ce moment-là, pourquoi celui qui fait du cerf-volant dans le champ d’à côté ne pourrait pas pratiquer ?? Et celui qui va aux champignons ?? Et celui qui veut faire du VTT un peu plus loin qu’un kilomètre ?? Le problème, c’est qu’il faudrait une liste trop exhaustive, et il y aurait forcément des gens qui abuseraient. Pour ma part, je trouve plus juste que tous les pêcheurs soient à la même enseigne, car ils payent tous leur carte de pêche. Qu’ils vivent ou non près d’un cours d’eau, personne ne peut y aller. »
Une autre question revient souvent, celle de la réduction du coût de la carte de pêche pour cause de confinement. Ce à quoi Ivan Alfier répond : « On ne peut rien dire à notre échelle, car dans le prix de la carte, il y a pour moitié de l’argent qui va aux milieux aquatiques, à l’environnement, à l’agence de l’eau… Et pour notre part, nous avons toujours des dépenses de fonctionnement : les baux de pêche, dont l’État ne va pas nous faire cadeau, les travaux, les alevinages, les salariés. »
« Si réduction de la carte de pêche il y a, c’est une décision qui doit être prise au niveau national », conclut-il.
Quoiqu’il en soit, personne ne peut prédire si des mesures plus souples de la pratique de la pêche seront adoptées dans les semaines à venir. En attendant, les pêcheurs restent dans l’incertitude et espèrent que ça ne sera pas la fin de saison pour tous.
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