Des habitants de la Guillotière à Lyon se sont regroupés dans un collectif afin de dénoncer l’insalubrité de leur quartier. N’aboutissant à aucun résultat probant après deux années de discussions sur le sujet, le collectif a déposé plainte contre la municipalité et la métropole du Grand Lyon.
L’insalubrité grandissante du quartier de la Guillotière désole au plus haut point ses habitants. Le problème est d’autant plus saillant qu’il est ignoré de l’exécutif écologiste, à la tête de la municipalité et de la métropole du Grand Lyon, rapporte Valeurs actuelles ce 11 juin. Un collectif, baptisé « La Guillotière en colère », tire la sonnette d’alarme depuis deux ans, mais en vain.
« Catégorisé comme des opposants politiques » alors qu’il s’agit d’un « collectif apolitique »
Le collectif, qui compte environ 4500 abonnés sur Twitter, dénonce la « dégradation déplorable » de la place Gabriel Péri et ses environs. Pour preuve, des photos sont quotidiennement postées par la présidente de l’association, Nathalie Balmat. Entre les poubelles non ramassées et jonchant les trottoirs, mais aussi celles que les gens laissent au milieu de la rue en toute incivilité, le quartier doit également faire face à une pollution sonore, mentionne l’hebdomadaire. Ce quartier est en effet le théâtre de hurlements et de rixes entre délinquants, perturbant largement les nuits des riverains.
Pour autant, la municipalité semble ignorer ce problème de salubrité publique – malgré les multiples alertes données par le collectif – et préfère se concentrer sur la végétalisation, la piétonnisation et l’apaisement du lieu. « On avait rencontré quelques élus d’arrondissement le 14 juillet 2021, qui devaient revenir vers nous au mois de septembre, mais depuis plus rien. Ils nous ont catégorisés comme des opposants politiques alors que nous sommes un collectif apolitique qui représente des centaines de personnes », déplore Nathalie Balmat. « On a des témoignages d’habitants qui font remonter les mêmes constats que nous auprès de la maire et qui n’ont pas de réponse non plus », pointe-t-elle encore. « On n’est pas écoutés et en plus on nous plante des urinoirs de chantier sous nos fenêtres, c’est méprisant », s’insurge le collectif. Ces « uritrottoirs » étaient censés contenir les odeurs d’urine qui empestent le quartier, une autre forme de pollution que subissent les riverains, précisent nos confrères.
Une plainte déposée contre la municipalité et la Métropole pour faire « électrochoc »
« On a beaucoup réfléchi à comment obtenir gain de cause avec une action qui soit assez représentative : une plainte sur les manquements autour du ramassage des poubelles nous a paru être plus facilement démontrable », explique Nathalie Balmat. Alors le collectif a décidé de déposer plainte auprès du tribunal administratif contre la métropole du Grand Lyon pour « carence fautive dans l’exercice des missions de gestion des déchets maintien de la salubrité publique ». Une plainte a également été déposée à l’encontre de la municipalité pour « carence dans l’exercice de ses pouvoirs et de contrôle ».
Mais le collectif n’est toutefois pas très optimiste et s’est quelque peu résigné. « On y va en pensant être dans notre bon droit, mais je pense qu’ils trouveront un vice de procédure quelconque », suppose-t-il. « Ce n’est pas tant la décision de justice qui nous importe que les actions. On compte plus sur l’électrochoc que ça pourrait créer pour les mettre face à leurs responsabilités. Que l’on gagne ou que l’on perde ne nous préoccupe pas plus que ça, mais qu’on arrête de vivre dans une déchetterie, c’est juste ça l’important », conclut l’association.
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