Malgré leur détermination, une partie du convoi des agriculteurs du Sud-Ouest s’est vu refuser le droit de passage par les forces de l’ordre dans l’Essonne après quatre jours de voyage.
« On rentre, c’est malheureux de finir comme ça. » Rémi Dumaure, agriculteur à Limeyrat, était très ému ce jeudi 1ᵉʳ février. Avec ses amis du convoi de tracteurs, ils n’ont pas pu atteindre leur objectif et sont restés bloqués à hauteur de Roinville (Essonne). Les forces de l’ordre les ont empêché de rejoindre Rungis et Paris. « C’était un symbole Rungis, on voulait juste aller à Rungis […] On devrait avoir le droit de pouvoir aller à la capitale, on est parqué ici comme des clébards », tonnait l’agriculteur périgourdin auprès de France Bleu.
Le convoi était parti de Dordogne et du Lot-et-Garonne ce lundi 29 janvier à l’appel de la Coordination rurale 47 et 24 afin de rejoindre Paris et de manifester au marché international de Rungis. Plus de 200 tracteurs et 300 agriculteurs ont fait route ensemble pour se rendre en région parisienne. Plusieurs fois gênés par des barrages policiers, les agriculteurs se sont séparés en plusieurs groupes. Au bout du compte, les agriculteurs périgourdins sont restés bloqués ce mercredi soir dans l’Essonne.
Appel au boycott du Salon de l’Agriculture
« Ce n’est pas un échec du tout, c’est une réussite, parce que l’on a vécu des choses pendant trois jours que tous les agriculteurs auraient aimé vivre. La population tout au long du trajet nous applaudissait, tout le soutien que l’on a reçu sur la route, des messages que l’on a reçus », se réjouit malgré tout Cyril Condemine, agriculteur à Saint-Privat-du-Périgord en Périgord Vert.
Ces agriculteurs périgourdins, bloqués dans l’Essonne, ont été escortés sur une partie du trajet avant de rentrer chez eux. Mais la colère est toujours là. Ils appellent à boycotter le prochain Salon de l’Agriculture, organisé à Paris du 24 février au 3 mars prochain.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.