L’éruption violente du volcan sous-marin Hunga Tonga dans le Pacifique en janvier a projeté une quantité record de vapeur d’eau dans l’atmosphère. Tous les scientifiques ne sont pas d’accord sur la quantité exacte et ses effets possibles.
Les îles Tonga ont été frappées par une éruption sous-marine du volcan Hunga Tonga-Hunga Ha’apai. Le 15 janvier, le tsunami qui a suivi a anéanti un village entier sur l’une des petites îles extérieures des Tonga et tué au moins trois personnes.
Holger Vomel, chercheur en chef au Centre national de recherche sur l’atmosphère de Boulder (Colorado), est l’auteur principal d’une étude sur l’éruption volcanique des Tonga publiée le 22 septembre dans la revue scientifique Science.
Selon cette étude, l’éruption volcanique a été si violente que son panache a pénétré dans la stratosphère, projetant au moins 50 téragrammes (50 milliards de kilogrammes) de vapeur d’eau.
La stratosphère est la couche d’atmosphère qui se trouve entre 13 et 53 km au-dessus de la surface de la Terre.
« Cet événement a augmenté la quantité de vapeur d’eau dans le panache stratosphérique en développement de plusieurs ordres de grandeur et a probablement fait croître la quantité de vapeur d’eau stratosphérique mondiale de plus de 5% », indique l’article.
Dans une étude de la NASA menée au Jet Propulsion Laboratory de l’agence en Californie du Sud, des chercheurs affirment que la quantité de vapeur d’eau libérée était d’environ 146 téragrammes, soit près de trois fois plus que la quantité citée dans l’étude réalisée par Science.
La NASA a affirmé que l’« énorme » panache de vapeur d’eau correspond à plus de 58.000 piscines olympiques.
Aucune comparaison possible, selon un scientifique de la NASA
« Nous n’avons jamais rien vu de tel », a déclaré Luis Millan, un spécialiste de l’atmosphère au Jet Propulsion Laboratory, selon le rapport établi par la NASA. Il a mené l’étude portant sur la vapeur d’eau provoquée par l’éruption volcanique des Tonga.
Au cours des 18 dernières années, seules deux autres éruptions volcaniques ont envoyé des « quantités appréciables » de vapeur d’eau à des altitudes aussi élevées – à savoir l’événement Kasatochi de 2008 en Alaska et l’éruption du Calbuco de 2015 au Chili – selon la NASA.
Ces deux éruptions n’étaient que de « brefs épisodes » comparés à l’éruption volcanique des Tonga. La vapeur d’eau produite s’est rapidement dissipée. Selon la NASA, la vapeur d’eau produite par le volcan des Tonga pourrait rester dans la stratosphère pendant « plusieurs années ».
« Cette vapeur d’eau supplémentaire pourrait affecter la chimie atmosphérique, stimulant certaines réactions chimiques qui pourraient aggraver temporairement l’appauvrissement de la couche d’ozone. Elle pourrait également influencer les températures de surface », a déclaré l’agence.
Pour la NASA, le volcan des Tonga n’a pas émis de grandes quantités de substances dans la stratosphère. Les quantités massives de vapeur d’eau provenant de l’éruption pourraient provoquer « un petit effet de réchauffement temporaire », a déclaré l’agence, mais cet effet disparaîtra lorsque la vapeur d’eau supplémentaire quittera la stratosphère.
Le volcan des Tonga a provoqué la plus grande explosion atmosphérique répertoriée depuis l’éruption du Krakatoa, en Indonésie, en 1883, qui avait généré un son audible à longue portée à 10.000 kilomètres de distance, en Alaska.
La Nasa a précisé au mois d’avril que l’éruption du volcan Tonga a été « des centaines de fois » plus forte que l’explosion nucléaire d’Hiroshima.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.