Fathia, âgée de 41 ans, avait été placée en détention provisoire après avoir poignardée deux mineures le 18 décembre 2019, non loin des Champs-Elysées (Paris VIIIe). Elle vient d’être relâchée par la justice. Elle devait en effet être jugée ce jeudi pour «violences aggravées commises avec arme et en réunion». En raison d’un complément d’enquête obtenu par le conseil de la mise en cause d’une part et de la grève des avocats d’autre part, l’audience a été renvoyée au 7 mai, ainsi que le relate Le Parisien.
Fathia, vendeuse dans un magasin et défavorablement connu des services de police, avait agressé les deux jeunes filles rue du Colisée à Paris. Ce jour-là, Fathia était au volant de son véhicule, prise dans les embouteillages en raison de la grève des transports.
Alors que deux piétonnes traversaient lentement la rue, Fathia avait mis un coup d’accélérateur dans le vide pour signifier aux 2 jeunes filles de se presser. Une altercation avait alors débuté entre la fille de Fathia, passagère, et les 2 piétonnes, s’insultant mutuellement. C’est alors que la conductrice avait bondi hors de son véhicule muni d’un couteau, et avait poignardé les deux jeunes filles, les blessant gravement.
La scène avait été filmée par un passant et la vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux, avait heurté de nombreux internautes. Comme la circulation était au ralenti ce jour-là, Fathia et sa fille avaient été arrêtées quelques mètres plus loin.
L’avocate Me Laure Tric, qui représente l’une des deux victimes, avait déclaré au micro de RTL : «On reste complètement ahuris devant cet excès de violence. En plein jour, agression au couteau, ça fait très mal. Pronostic vital engagé, souffrance. (…) Alors même si on était en période grève où les gens peuvent être énervés, il y a rien qui justifie la violence gratuite».
Quant aux victimes, elles ont été très gravement blessées. L’une d’entre elles, atteinte dans le dos, a écopé de 14 jours d’ITT. Concernant la deuxième piétonne, touchée au thorax et dont le pronostic vital était engagé, elle s’est vue prescrire 45 jours d’ITT. En fonction des analyses, ce bilan pourrait même être augmenté.
Me Laure Tric précise : «Les médecins lui ont dit qu’elle avait eu de la chance que ça se passe en hiver, son blouson et les couches de vêtements ont évité qu’elle soit plus gravement blessée encore, la lame du couteau s’est arrêtée à 1 cm de la moelle épinière », ainsi que mentionné dans Le Parisien.
A la suite des premières analyses toxicologiques, Fathia était positive à l’opium en raison d’un médicament à base de codéine qui lui avait été prescrit sur ordonnance. Cette mère de deux filles encourt jusqu’à sept ans de prison pour violences aggravées.
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