La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, « n’exclut pas » de se représenter aux municipales en 2026, a-t-elle dit jeudi après que sa rivale de droite Rachida Dati a confirmé sa candidature dans la foulée de sa nomination comme ministre de la Culture.
« Je n’exclus rien mais je suis concentrée sur ma tâche » et notamment « la réussite des JO », a dit l’élue socialiste, invitée des Quatres Vérités sur France 2, à six mois des Jeux olympiques (26 juillet – 11 août) et paralympiques (28 août – 8 septembre). « Je déciderai en temps et en heure après les Jeux », a encore répondu l’ex-candidate du PS à l’élection présidentielle, interrogée sur une éventuelle candidature à un troisième mandat, après 2014 et 2020.
À deux ans de l’échéance, la nomination surprise de Rachida Dati dans le gouvernement de Gabriel Attal, le 11 janvier, a changé la donne dans la course à l’Hôtel de Ville, ouvrant la voie à une possible alliance entre le camp macroniste et la droite locale, malgré l’exclusion de l’intéressée des Républicains.
Six jours après, au lendemain d’une conférence de presse du président de la République durant laquelle Emmanuel Macron a assuré n’avoir pas parlé de ce sujet avec elle, Rachida Dati a confirmé sa candidature, disant vouloir « rassembler tous ceux qui veulent que ça change à Paris ».
« Elle devrait plutôt s’intéresser à la culture », a taclé Anne Hidalgo, rappelant qu’« à Paris, le candidat officiel du pouvoir n’a jamais eu beaucoup de chance ». « Nommé par le président de la République pour conquérir Paris, en général, ça vous fait plutôt partir avec des semelles de plomb », a-t-elle ajouté, en référence aux mésaventures des macronistes Benjamin Griveaux et Agnès Buzyn en 2020.
« Ça va nous faire un peu de vacances »
Quant au Conseil de Paris, émaillé de salves entre Mmes Dati et Hidalgo, « ça va nous faire un peu de vacances », a dit Mme Hidalgo, déplorant « trois années d’insultes, d’injures permanentes » provenant de sa rivale.
Mais contactée par l’AFP, Nelly Garnier, une élue proche de Mme Dati, souligne que la maire du VIIe arrondissement « reste bien membre du groupe » LR et apparentés et qu’elle « continuera de siéger » dans l’hémicycle parisien.
Outre Mme Dati, l’opposant Horizons Pierre-Yves Bournazel, issu des rangs de la droite, ne cache pas son envie de devenir maire de la capitale, tout comme le premier adjoint d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire.
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