C’est la sixième fois en quelques mois que la plaque, rendant hommage au professeur d’histoire assassiné près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine en 2020, est victime d’actes de vandalisme. L’auteur a voulu effacer le nom de Samuel Paty.
Installée sur le square Samuel-Paty, dans le Ve arrondissement de Paris, la plaque commémorative de l’enseignant a été de nouveau détériorée, rapporte le site d’information Factuel.
« Aucun retour de la mairie de Paris sur ce sujet »
Le professeur d’histoire avait été tué le 16 octobre 2020 pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves. Non loin de La Sorbonne, une plaque commémorant sa mémoire avait été installée à l’automne 2021, anciennement dans le « square Paul-Painlevé » qui porte aujourd’hui son nom. Ce 21 juin, quelqu’un a justement tenté de faire disparaître ce nom en grattant la plaque.
Alertée par une riveraine, la mairie du Ve arrondissement a déclaré avoir saisi la voirie pour qu’elle remette en état la plaque, a indiqué à nos confrères du Parisien Florence Berthout, la maire de cet arrondissement.
En décembre 2021, la plaque avait déjà subi des dégradations, rappelle Factuel. Dans la mention « victime du terrorisme islamiste » figurant sur celle-ci, le mot « islamiste » avait été effacé à la bombe de peinture. La mairie de Paris ainsi que celle du Ve arrondissement avaient alors annoncé porter plainte. Cette fois-ci, elle ne l’aurait visiblement pas fait, selon l’association Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme (MPCT), qui a mentionné n’avoir reçu « aucun retour de la mairie de Paris sur ce sujet ». Pour Mickaëlle Paty, la sœur du professeur décapité, « la mairie de Paris s’en tamponne le coquillard (sic) », a-t-elle déploré auprès de Factuel.
« Il n’est plus concevable de laisser des individus dégrader nos valeurs républicaines »
La secrétaire générale du MPCT Huguette Chomski-Magnis a signifié de son côté : « Nous avions déposé une première plainte, qui sera réactualisée avec cette nouvelle dégradation. Le tribunal ne nous a fait aucun retour, si ce n’est un accusé de réception. C’est incompréhensible. »
Le média souligne que cette dégradation est la sixième depuis le mois de février. « Il avait été acté que le site serait sous surveillance afin d’éviter que de tels événements arrivent. Il n’en est toujours rien », a encore pointé Mickaëlle Paty, ajoutant qu’« il n’est plus concevable de laisser des individus dégrader nos valeurs républicaines et il en incombe à tous d’assurer cette vigilance et le respect ».
La maire du Ve arrondissement a précisé au Parisien qu’il y avait une caméra de vidéo protection sur les lieux. « Ce ne serait pas possible de mettre quelqu’un pour surveiller le lieu jour et nuit », a avancé l’édile. Ce samedi 24 juin, la plaque détériorée a bel et bien été remplacée.
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