Le zouave du pont de l’Alma, qui permet de mesure la hauteur de la Seine, a été équipé dimanche d’un gilet de sauvetage. Une opération spectaculaire destinée à sensibiliser sur l’impact du dérèglement climatique.
Avec la crue de la Seine et le fait que plus 1 seul bateau peut passer sous le pont, la statue a été habillée par deux grimpeurs descendus en rappel, sous le regard du photographe Yann Arthus-Bertrand, parrain avec sa fondation Goodplanet. Cette opération a été initiée par une agence de communication.
« Get ready for global warming » (« Préparez-vous au réchauffement climatique »), pouvait-on lire sur la banderole noire déployée sur le pont, au-dessus de la statue.
« C’est un beau symbole », a estimé Yann Arthus-Bertrand, qui s’alarme d’une « perte de biodiversité inédite, d’une course à la croissance qui détruit la planète ».
« La COP21 ne va pas changer le monde, chacun peut changer le monde », a-t-il dit à l’AFP.
Des cumuls de pluies inédits ont généré des crues en série sur la France au cours du mois de janvier. La présence d’une couche nuageuse quasiment permanente a empêché l’évaporation de l’eau et les sols détrempés et compactés par l’agriculture intensive ont charrié l’eau directement vers les cours d’eau.
Dimanche la Seine restait en vigilance orange, notamment à Paris et en Normandie, de même que l’aval de la Marne. À Paris le fleuve a atteint sa hauteur maximale le 29 janvier mais avec ses 4 bassins de rétention d’eau situé en amont à leur niveau maximal.
Après les pluies de cette fin de semaine, la décrue devrait reprendre lundi, selon Vigicrues.
Selon une nouvelle étude scientifique européenne parue fin janvier, le réchauffement mondial va, notamment, multiplier les crues sur le continent, l’air plus chaud contenant plus d’humidité.
Des images de la crue de la Seine, filmées par un drone de la Préfecture de Paris
Parmi les mesures possibles en France : ré-adapter la géographie du territoire français en replantant un maximum d’arbres – qui ont une fonction naturelle de rétention d’eau et changer progressivement les pratiques agricoles intensives – qui tassent et appauvrissent les sols , afin qu’ils puissent reprendre leur rôle au sein de la biodiversité et dans l’absorption des eaux de pluie.
Un constat fait par l’ingénieur agronome Claude Bourguignon qui relie la porosité des sols avec l’excès d’agriculture intensive, qui les a au contraire tassés empêchant l’absorption de l’eau et le ré-approvisionnement des nappes phréatiques. Ce qui engendre des plus grandes inondations mais aussi des plus grandes sécheresses.
LG avec AFP
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