Le régime de Pékin a ajouté un ancien responsable religieux américain à sa liste de sanctions en réponse à la sanction prise par les États-Unis à l’encontre d’un responsable chinois pour son implication dans la persécution des pratiquants du Falun Gong.
Johnnie Moore, qui a été deux fois commissaire de la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (USCIRF), et les membres de sa famille ont perdu leur droit de séjourner en Chine continentale, à Hong Kong et à Macao, a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, lors d’une conférence de presse tenue le 26 mai.
M. Moore, qui a défendu des groupes religieux opprimés en Chine, a déclaré que c’était « un honneur d’être sanctionné par le Parti communiste chinois ».
« Le PCC[Parti communiste chinois] ne comprend pas la différence entre ‘la vérité’ et un ‘mensonge’, mais voici une vérité que nous connaissons : ils sont plus faibles que ce qu’ils veulent nous faire croire qu’ils sont », a-t-il écrit dans une déclaration sur Twitter. « Nous ne livrerons pas notre monde au PCC pour qu’il victimise les innocents à sa guise. »
La nouvelle sanction de la Chine fait suite à la décision du ministère des Affaires étrangères de punir Yu Hui, qui dirigeait auparavant la branche de la ville de Chengdu du Bureau 610, une force de frappe extra-légale intégrée dans les institutions de toute la Chine pour mettre en œuvre la persécution du Falun Gong.
Le Falun Gong, qui enseigne les principes d’Authenticité, de Bienveillance et de Tolérance, ainsi que des exercices lents, comptait entre 70 et 100 millions de pratiquants en 1999, avant que le régime ne soumette ses pratiquants à une persécution généralisée.
Le rapport 2020 des États-Unis sur la liberté religieuse, qui a été publié le jour même où les États-Unis ont sanctionné Yu, fait état de plus de 6 600 arrestations et de près de 8 600 cas de harcèlement contre des pratiquants dans toute la Chine en 2020.
Le ministère des Affaires étrangères et l’USCIRF n’ont pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires d’Epoch Times.
Levi Browde, directeur exécutif du Falun Dafa Information Center, basé à New York, a noté que « tout au long des années 1990, le PCC a applaudi les bienfaits pour la santé et les contributions morales du Falun Gong dans de nombreuses proclamations publiques », pour ensuite « faire marche arrière » après que la pratique est devenue immensément populaire.
« Pendant plus de 20 ans, le PCC a cherché à éliminer le Falun Gong par la détention arbitraire, la torture et le prélèvement généralisé d’organes, il n’est donc pas surprenant que le PCC fasse des efforts importants pour détourner l’attention sur ses abus des droits de l’homme en [dénigrant] la réputation du Falun Gong », a-t-il déclaré à Epoch Times.
« Mais tout cela n’est qu’un écran de fumée pour cacher les terribles atrocités qu’ils ont commises sur des personnes pacifiques et innocentes. »
M. Browde a noté l’ironie derrière les efforts du régime pour malmener la pratique spirituelle.
« Il a toujours été tragiquement ironique que le PCC, qui contrôle la vie des gens, les terrorise par la persécution et leur fait subir sans relâche un lavage de cerveau, tente maladroitement de qualifier le Falun Gong, qui est une pratique spirituelle basée sur [l’école bouddhique], qui ne requiert pas d’engagement quelconque et dont l’apprentissage est libre, de ‘secte maléfique' », a-t-il déclaré. « Il n’y a pas de plus grande secte dans le monde que le Parti communiste chinois. »
Selon les dernières données de Minghui, un site web créé aux États-Unis pour documenter la persécution, au moins 504 personnes ont été condamnées à la prison cette année jusqu’en avril.
Shi Shaoping, un pratiquant de Falun Gong âgé de 50 ans et titulaire d’une maîtrise de la principale académie scientifique de Chine, l’Académie des sciences chinoise, a récemment été condamné à neuf ans de prison pour ses convictions. Il avait auparavant purgé une peine de dix ans pour avoir parlé aux gens de la persécution.
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