Un père de Vancouver a été bouleversé d’apprendre que des bloqueurs de puberté étaient prescrits à des enfants souffrant de dysphorie de genre. Étant père de deux jeunes filles, Chris Elston s’est senti inquiet et a mené sa propre enquête. Il a conclu que cette pratique n’était pas du tout fondée sur des données scientifiques.
Il a alors suivi son instinct de père pour protéger ses enfants.
Ses efforts pour faire connaître son point de vue sur un panneau d’affichage à Vancouver ayant été vain, Chris Elston n’a pas eu d’autre choix que de devenir un panneau d’affichage humain, ce qu’on appelle communément « un homme sandwich ». Il a donc enfilé son « panneau sandwich » et est descendu dans la rue pour discuter avec les gens.
Après avoir parlé à quelque 11.000 personnes, il affirme que 90% sont d’accord avec son message. Les 10% restants ayant été trompés par une propagande qui prend avantage de la bienveillance naturelle et des instincts nourriciers des gens. « Ils disent que si l’on ne permet pas la transition aux enfants, ils se tueront, et qu’il faut donc les stériliser pour qu’ils ne meurent pas », expliqué Chris Elston à Epoch Times. « C’est un mensonge. Il n’y a aucune preuve à l’appui. Toutes les preuves du monde indiquent en réalité le contraire. »
Et d’ajouter : « Il n’y a pas d’études sur les enfants à ce sujet, mais nous savons ce qu’il en est pour les adultes : 10 ans après la transition, c’est le pic des suicides et ils sont 19,1 fois [plus susceptibles de se suicider] que leurs pairs, après ajustement pour des comorbidités similaires en matière de santé mentale. »
Chris Elston cite également une étude ayant suivi 139 garçons dès l’âge de cinq ans jusqu’à l’âge de vingt ans. Selon cette étude, 87,8% des cas de grave dysphorie de genre disparaissent tout simplement après la puberté.
Selon ce père de deux enfants, alors que des pays comme la Finlande, la Suède et l’Angleterre ont systématiquement examiné les preuves (ou leur absence) à l’appui des traitements de transition pour les enfants, et les ont finalement rejetées, le Canada et les États‑Unis ont fait le chemin inverse. Il explique que les hommes politiques conservateurs canadiens ne veulent pas même lui accorder un entretien.
Renverser la vapeur, dire la vérité au pouvoir
Chris Elston a décidé de devenir un panneau d’affichage humain après avoir « appris qu’on donnait aux enfants des médicaments qui empêchaient leur corps d’entrer dans la puberté, qu’on arrêtait le développement des enfants, qu’on leur donnait les hormones du sexe opposé et qu’on pratiquait aussi des interventions chirurgicales sur les enfants ».
« Les gens n’y croient pas, mais il y a toutes les preuves du monde. Cela m’a vraiment inquiété, alors j’ai commencé à faire des recherches, et plus vous faites de recherches, plus c’est fou. »
Chris Elston s’est donc préparé en faisant imprimer des panneaux à accrocher autour du cou, en ciblant les termes avec humour pour tourner en dérision les manœuvres progressistes sur le langage. Sur un de ses panneaux on peut lire que le mot « père » est un « nom commun » dont la définition est : « Un homme qui protège ses enfants de l’idéologie du genre. » Sur un autre panneau, on peut lire : « Les enfants n’ont pas le droit de consentir à l’utilisation de bloqueurs de puberté. » Le papa prend le contre‑pied des slogan habituels et renverse audacieusement le débat.
Renverser la situation en disant la vérité au pouvoir est sa stratégie.
« Ils peuvent enlever mon panneau d’affichage de la rue, mais ils ne peuvent pas l’enlever de mon dos, parce qu’il ne s’agit pas d’un discours de haine. J’ai tout de suite réalisé, lorsque j’ai commencé à sortir en portant ces panneaux, qu’en termes de médias ou de médias sociaux, c’était bien plus puissant qu’un panneau d’affichage coûteux, parce qu’il y avait une personne derrière. Cela inspirait les gens. »
Les conversations en tête à tête de Chris Elston ont pour but de sensibiliser ses interlocuteurs et sont vouées à réussir, il en est certain. Mais il s’est heurté à des résistances. En 2021, il a été violemment agressé dans la rue par des membres d’Antifa masqués et vêtus de noir. Ils n’ont rien dit. Ils se sont approchés, lui ont donné un coup de poing dans le visage et lui ont cassé le bras avec un gros cône de signalisation.
Mais Chris Elston s’est engagé à ne pas recourir à la violence, car il a failli être inculpé par la police lorsqu’il s’est défendu la dernière fois. « La police n’est pas nécessairement de mon côté. Beaucoup de policiers le sont, mais certaines autorités, et certainement les hommes politiques, ne sont pas de mon côté. »
Bien que la plupart de ses interlocuteurs soient de son côté, une minorité bruyante et enragée se tient de l’autre côté d’un fossé qu’il est difficile de franchir. N’ayant aucun espoir de convaincre des individus en colère, il déploie une stratégie mesurée de dialogue calme, basée sur la bienveillance, en présentant des idées avec lesquelles ils sont déjà d’accord mais qui contredisent la propagande qui les a endoctrinés.
Il affirme donc des choses comme « nous ne devrions pas mettre les enfants dans des cases, des stéréotypes » et « il n’y a pas de bonne façon d’être un garçon ou une fille », ce qui provoque chez eux une certaine « dissonnance cognitive ». Ils ne savent pas comment réagir. « Il y a des idées contradictoires dans leur tête. » Ils se disent, « nous pensions qu’il s’agissait d’un terrible fanatique. Il dit quelque chose qui a beaucoup de sens ».
Le panneau d’affichage JK Rowling
L’idée de Chris Elston de devenir un panneau ambulant est née d’un autre panneau qui a fait des vagues au Royaume‑Uni et qui concernait JK Rowling, l’auteure des la saga Harry Potter. L’écrivain célèbre s’est prononcée contre la transition de genre des enfants. Dans une gare d’Édimbourg, quelqu’un a installé un panneau d’affichage portant l’inscription « Je [coeur] JK Rowling ». L’affiche n’est restée qu’une journée avant d’être retirée.
Chris Elston a installé un panneau similaire avec le même langage à Vancouver. Le panneau a été vandalisé à la peinture et retiré le lendemain. Sarah Kirby‑Yung, conseillère municipale de Vancouver, s’est moquée de cette affiche qu’elle a qualifiée de haineuse, déclarant qu’elle lui donnait « cette sensation au creux de l’estomac ». Plutôt que de reculer, Chris Elston a redoublé d’efforts en installant des panneaux à travers les États‑Unis, notamment à Times Square et à Washington D.C. Les États‑Unis ayant des lois plus strictes en matière de liberté d’expression, ces panneaux sont restés en place.
Si les panneaux d’affichage de Chris Elston n’ont pas fonctionné au Canada (Paterson ayant cédé sous la pression des autorités de Vancouver), le papa croient beaucoup à l’efficacité de ses discussions individuelles dans la rue. « Nous devons simplement sensibiliser un certain pourcentage des gens avant de pouvoir mettre fin à cette folie. Parce que les gens ne savent pas ce qui se passe, ou qu’on leur a menti sur ce qui se passe. »
Ne plus être un mouton
Chris Elston affirme a trouvé des alliés dans les médias alternatifs et les groupes conservateurs. Ils l’ont aidé à transmettre son message à des millions de personnes. Il s’est récemment rendu au Capitole des États‑Unis pour rencontrer le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, et il a pu constater que les républicains de la Chambre cherchaient à mettre un frein à ce que l’on appelle les « soins d’affirmation du genre » promus par Joe Biden. Ces soins préconisent à‑tout‑va la transition de genre des enfants.
Entretemps, au Canada, le gouvernement a adopté à l’unanimité le projet de loi C‑4 en décembre 2021. Ce projet de loi a été faussement présenté par les grands médias comme « visant à interdire les thérapies de conversion de genre » c’est-à-dire des thérapies pour changer de sexe, car selon les critiques, c’est tout le contraire. Même les activistes féministes ont aussi critiqué ce projet de loi qui interdit toute intervention, en faveur des enfants, qui pourraient soutenir leur genre biologique.
« Le projet de loi C‑4 érige en infraction pénale le fait d’aider l’enfant à se sentir à l’aise avec son sexe », explique Chris Elston. Il déplorer la volonté de ses compatriotes de se conformer à la loi. « Tous les organismes médicaux du Canada se contentent d’appliquer les normes de soins approuvées. »
Si le Canada veut vraiment suivre la science, il devrait faire comme la Finlande, la Suède et l’Angleterre et la suivre, ajoute le papa. Il note ce que de nombreux médecins canadiens consciencieux sont probablement en train de penser : « Plusieurs médecins s’élèvent contre cette mesure, mais leurs instances médicales ne les écoutent pas… Elles refusent de procéder à un examen systématique. Pourquoi ne se contentent‑elles pas d’examiner les preuves et de faire une étude à ce sujet ? »
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