Un nouveau rapport de l’Institut Fraser met en doute les affirmations selon lesquelles les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents, estimant que les dires des gouvernements et des médias ne sont pas « irréfutables ».
« De nombreux types de phénomènes météorologiques extrêmes ne montrent aucun signe d’augmentation et, dans certains cas, ils sont en diminution » peut-on lire dans le rapport du 18 avril intitulé Extreme Weather and Climate Change (phénomènes météorologiques extrêmes et changement climatique).
Le rapport met en garde contre le fait que les gouvernements ont adopté des « réglementations de plus en plus restrictives » à l’égard des consommateurs de produits énergétiques canadiens, sur la base d’affirmations dont la véracité n’a pas été prouvée, ce qui a eu des répercussions en matière de coûts sur l’économie canadienne et sur le niveau de vie des citoyens.
« Les allégations concernant les conditions météorologiques extrêmes ne devraient pas servir de base pour s’engager dans des régimes réglementaires à long terme qui nuiront au niveau de vie actuel des Canadiens et aggraveront la situation des générations futures », indique le rapport.
Les auteurs s’inquiètent également du fait que les dirigeants mondiaux utilisent des « affirmations extraordinaires » sur le climat de la Terre pour justifier des actions qui réduiront le niveau de vie, telles que l’abandon du capitalisme et l’élimination des combustibles fossiles. Selon eux, le capitalisme et les combustibles fossiles ont permis à l’homme de se libérer du travail manuel dans l’agriculture, de développer des technologies conduisant à une plus grande longévité et à une réduction de la mortalité infantile, et de participer à la démocratie.
Ces évolutions sont « vraiment extraordinaires », affirme le rapport, avant de se demander s’il existe « des preuves extraordinaires correspondantes pour étayer l’affirmation selon laquelle le changement climatique est si grave et s’aggrave encore » qu’il justifie des « actions extraordinaires » telles que celles qui sont entreprises.
Analyse des allégations relatives aux phénomènes météorologiques extrêmes
Le rapport ne s’oppose pas aux affirmations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations unies selon lesquelles la Terre se réchauffe depuis les années 1950, qualifiant cette évaluation de « largement acceptée comme reflétant fidèlement la réalité ». En revanche, il conteste les affirmations selon lesquelles les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations, les ouragans, les sécheresses et les incendies de forêt sont devenus plus fréquents.
Alors que le groupe d’experts de l’ONU affirme avec une confiance moyenne qu’il y a eu une certaine augmentation des conditions météorologiques propices aux incendies (« Fire weather ») dans « certaines régions » depuis 1950, le rapport de l’Institut Fraser affirme que les données ne montrent pas de tendance claire à l’augmentation de la fréquence ou de l’intensité des incendies. Il ajoute qu’au Canada, le nombre et la taille des incendies de forêt ont diminué entre les années 1950 et aujourd’hui.
Le rapport n’inclut pas les données de 2023, année où le Canada a connu sa saison d’incendies de forêt la plus destructrice de l’histoire récente, avec 18,4 millions d’hectares brûlés par rapport à la moyenne décennale de 2,5 millions d’hectares. Le gouvernement fédéral a attribué cette saison destructrice au changement climatique, le premier ministre Justin Trudeau affirmant dans un message sur X que le Canada voyait « de plus en plus de ces incendies à cause du changement climatique ».
En ce qui concerne les sécheresses, l’Institut Fraser souligne que le GIEC a une « confiance moyenne » dans l’augmentation du nombre de sécheresses. Les preuves sous-jacentes à ces affirmations sont « clairement mixtes et incohérentes », indique le rapport, citant les données de l’Agence internationale de l’énergie de 2021 qui suggèrent que la gravité des sécheresses au Canada entre 2000 et 2020 n’était que légèrement supérieure à la moyenne mondiale.
Alors que le GIEC affirme que les inondations ont « probablement » augmenté depuis 1950, le rapport indique que les tendances montrent une « grande variabilité régionale et l’absence de signification statistique globale d’une diminution ou d’une augmentation sur l’ensemble du globe ». Il cite également le rapport du Canada sur le changement climatique de 2019, qui indique qu’il ne semble pas y avoir de « tendances décelables dans les précipitations extrêmes de courte durée au Canada pour l’ensemble du pays ».
En ce qui concerne les ouragans, les tornades et les cyclones, le rapport reconnaît que le GIEC « suggère qu’il y a probablement une augmentation de certaines caractéristiques des cyclones tropicaux ». Mais les preuves que ces phénomènes deviennent plus fréquents ou qu’ils sont causés par les activités humaines « contredisent le récit du GIEC ou ne révèlent aucune tendance dans les données », souligne le rapport.
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