Lors de la nuit d’émeutes du 30 juin qui avait de nouveau secoué la France entière, plusieurs magasins parisiens ont été pris pour cible, dont la boutique Nike située à Châtelet, en plein cœur de la capitale. Selon le journaliste Amaury Bucco, journaliste au sein du service police et justice chez CNews, deux émeutiers sont passés en comparution immédiate lundi 3 juillet pour le pillage de cet établissement commercial, tandis que deux autres l’ont été pour recel de biens au sein du même lieu.
Les avocats des émeutiers plaident la précarité et le succès de Nike
Finalement, en raison de la grève nationale des greffiers qui protestaient lundi contre un projet de revalorisation salariale et le « mépris » dont ils estiment faire l’objet, le jugement a été reporté à une date ultérieure, ce en dépit de la demande des prévenus d’être jugés le jour même.
Tous de sexe masculin et âgés d’une vingtaine d’années, seul l’un d’entre eux détient la nationalité française. Parmi les trois autres jeunes hommes, on recense un Sénégalais et deux clandestins algériens, dont l’un est visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Dans l’attente de leur jugement, à la demande du parquet, les quatre émeutiers sont maintenus en détention provisoire pour risque de réitération et défaut de garanties de représentation. Les avocats des prévenus ont quant à eux plaidé pour une remise en liberté, faisant valoir le « contexte global (ils passaient par hasard et n’auraient pas participé aux dégradations) leur relative précarité, ainsi que le trop grand succès Nike auprès des jeunes générations. »
Sur des vidéos amateurs filmées dans la nuit du 30 juin et largement relayées sur les réseaux sociaux, on aperçoit les participants aux émeutes, amassés devant la boutique Nike en train de donner des coups de pied sur les vitrines jusqu’à les briser.
Un milliard d’euros de dégâts
Une semaine après le début des émeutes, le coût des destructions, des pillages et du manque à gagner lié aux magasins fermés, aux villes sous couvre-feu ou à la fréquentation en berne risque de s’annoncer salé. S’il est encore difficile à évaluer, selon des premières estimations, la facture pourrait s’élever à plus d’un milliard d’euros, a jugé Geoffroy Roux de Bézieux, patron du Medef, dans un entretien donné lundi au Parisien.
Par comparaison, les violences urbaines survenues lors des émeutes de banlieue en 2005, qui étaient restées circonscrites à la région parisienne, avaient engendré un coût chiffré à 204 millions d’euros par les assureurs. Une différence qui s’explique par l’ampleur du mouvement, de sa violence et de sa diffusion extrêmement rapide sur l’ensemble du territoire.
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