Ce n’est pas vraiment une surprise : dimanche 25 juin 2023, l’actrice Marion Cotillard a fait part sur son compte Instagram de son « soutien absolu » au mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre (SDT).
Un collectif dissous en conseil des ministres quelques jours plus tôt du fait de son « rôle majeur dans la conception, la diffusion et la légitimation de modes opératoires violents », ainsi que l’a dit avec raison le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. L’actrice oscarisée pour son rôle dans La Môme (2008) a ainsi posté une photo d’elle portant un T-shirt vert à côté d’un tract de l’organisation écologiste sur lequel on peut lire : « ce qui repousse partout ne peut être dissous ».
Mais ce n’est pas tout, car elle a aussi assorti cette image d’un long commentaire de son cru, dont on relèvera les quelques perles suivantes : « où se situe la véritable violence (sic) ? Qui sont les véritables criminels (sic) ? », s’interroge-t-elle, avant de déplorer des « arrestations d’une brutalité sans nom aux gazages lors de manifestations pacifistes (sic) ». En clair, pour Marion Cotillard, la violence est toujours à sens unique : elle émane de la police, du gouvernement, mais jamais des activistes écologistes les plus radicaux, lesquels ne feraient que se battre pour l’ « intérêt commun ». Petit rappel des faits : les manifestations organisées le week-end du 17 et 18 juin 2023 en Maurienne, à l’initiative notamment des SDT, se sont soldées rien que pour la journée du samedi par le bilan suivant selon les autorités : au moins 15 blessés, dont… 12 gendarmes. Un décompte précis des blessés serait le bienvenu, mais on peine à imaginer que la balance penche aussi clairement du côté des activistes que ces derniers ne l’ont évidemment clamé. En tout état de cause, 12 blessés parmi les forces de l’ordre, est-ce cela pour Marion Cotillard la définition de « manifestations pacifistes » ?
Du reste, l’actrice aurait tout aussi bien pu poster une photo d’elle avec un T-shirt rouge. Car elle s’en prend aussi aux multinationales et aux banques, lesquelles, écrit-elle, « continuent à investir massivement dans les énergies fossiles, à construire des infrastructures qui contribuent à réchauffer le climat et à provoquer des morts, des catastrophes à travers le monde ». Mais charité bien ordonnée ne commence-t-elle pas par soi-même ? Comme s’interroge à juste titre le chroniqueur Guy Carlier avec son humour sardonique habituel, « était-elle (quand elle a fait cette déclaration) comme sur les photos prises l’été dernier sur le pont d’un yacht à 100 millions qui consomme 500 litres de fuel à l’heure ? Était-elle sur le tarmac de l’aéroport du Bourget avant l’envol de son jet privé que Chanel met à sa disposition pour parader dans les soirées jet-set à LA » ?
Article écrit par Matthieu Creson. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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