Les manifestations qui secouent nos campus universitaires ont fourni une nouvelle occasion aux éternels mécontents d’appeler à la fin de la forme démocratique du gouvernement des États-Unis et de son système de capitalisme de libre marché, et de les remplacer par une chimère collectiviste.
Le fait que nos étudiants et nos diplômés ignorent à ce point les meurtres et la destruction causés par le communisme et le socialisme, et qu’ils défendent le marxisme sans gêne est un dur constat pour l’enseignement supérieur américain.
Le nombre de morts associé à un siècle de communisme est presque impossible à évaluer. Il est certainement supérieur à 100 millions de personnes. Le regretté Rudolph Rummel, historien et professeur de sciences politiques à l’université d’Hawaï, a calculé que le chiffre était plus proche de 170 millions de personnes tuées – ce chiffre ne tient pas compte des décès survenus lors des batailles et des guerres. Des millions de personnes sont mortes des suites des persécutions politiques : emprisonnements, tortures, purges, exécutions et autres meurtres.
Alors que des dizaines de millions d’autres sont mortes de faim.
En Russie, 5 millions de personnes sont mortes de faim lors de la famine de 1921-22. De 6 à 9 millions d’autres sont morts de faim lors d’une autre famine au début des années 1930. C’est plus de 3 millions d’Ukrainiens qui ont aussi péri dans ce qu’on appelle aujourd’hui l’« Holodomor ».
En Chine, 45 millions de personnes sont mortes de faim lors de la Grande Famine de 1958-1962, provoquée par la politique de Mao Zedong.
Au Cambodge, les Khmers rouges communistes ont tué environ 2 millions de personnes, soit 25 % de la population. Un nombre incalculable de ces personnes sont mortes de faim en raison de la restructuration économique mise en place par le régime.
En Corée du Nord, entre 250.000 et 3,5 millions de personnes sont mortes de faim lors de la famine du milieu des années 1990.
Le socialiste Hugo Chávez a pris le contrôle du Venezuela, le pays le plus prospère d’Amérique du Sud, et réduit la majorité de sa population à une pauvreté abjecte, en un peu plus d’une décennie.
Pourquoi cela se produit-il encore et toujours ?
L’orgueil. L’arrogance. La stupidité. Mais surtout, l’absence totale d’alternatives.
Réfléchissez : combien d’entreprises ont fait faillite aux États-Unis dans l’histoire du pays ? Des centaines de milliers. Peut-être des millions. À titre d’exemple, entre 2000 et 2022, entre 15.000 et plus de 60.000 entreprises ont fait faillite chaque année. Ces faillites nous ont-elles privés de nourriture ? De carburant ? De voitures ? De vêtements ? De maisons à acheter ou d’appartements à louer ?
La réponse est non.
Alors que certaines entreprises font faillite suite à de mauvaises décisions, des circonstances imprévues, une mauvaise gestion ou même une fraude, d’autres ont réussi et ont été en mesure de fournir ce que les autres organisations défaillantes ne pouvaient pas garantir.
Mais que se passe-t-il lorsque tous les produits et services sont fournis par une seule entité, ou par le gouvernement ? Que se passe-t-il lorsque le gouvernement possède toutes les terres ? Lorsqu’il contrôle toutes les industries et prend toutes les décisions en matière d’agriculture et d’industrie ?
Lorsqu’il n’y a qu’un seul producteur et qu’il se produit quelque chose d’imprévu, l’échec est systémique, catastrophique.
Il ne s’agit pas d’une hypothèse ou d’une spéculation ; nous avons vu ce phénomène se produire régulièrement dans les économies dirigées et contrôlées par le haut. Le plan des « quatre parasites » de Mao, qui visait à débarrasser le pays des moineaux, a permis à des invasions de sauterelles de détruire les récoltes du pays. Chávez pensait que le prix du pétrole resterait élevé pour toujours. Les Khmers rouges pensaient pouvoir transplanter des agriculteurs dans les hôpitaux et transformer les chirurgiens en agriculteurs.
Ce phénomène ne se limite pas aux gouvernements autoritaires.
Le petit pays du Sri Lanka est peut-être le dernier exemple en date de ce qui se passe lorsqu’un gouvernement émet des mandats agricoles irréfléchis. À l’instigation des défenseurs de l’environnement, l’ancien président du Sri Lanka a interdit l’utilisation d’azote et d’engrais synthétiques dans les exploitations agricoles du pays. La production des principaux produits agricoles a ainsi chuté. Le Sri Lanka est passé du statut d’exportateur net de riz et de thé à celui de pays où les habitants ne mangent plus à leur faim. Les prix de la nourriture, du carburant, du chauffage et des médicaments sont montés en flèche. Des troubles civils généralisés et des violences ont éclaté, forçant le président à fuir le pays.
Aujourd’hui, notre propre gouvernement souhaite exercer davantage de pouvoir et de contrôle sur notre production agricole, nos industries et notre économie. Au nom du « changement climatique » anthropique – dont les données scientifiques restent obscures – notre gouvernement tente d’éliminer l’industrie du pétrole, du gaz et du charbon et de restructurer radicalement l’industrie automobile pour obliger les Américains à acheter des véhicules électriques. Les hommes politiques veulent maintenant limiter l’utilisation des climatiseurs, et même interdire les appareils fonctionnant au gaz naturel et au bois. Les activistes font pression sur le gouvernement pour qu’il réduise l’élevage laitier, ainsi que la production et la consommation de viande agricole, prétendument à cause du méthane contenu dans les pets des vaches. Des milliards de dollars sont dépensés pour réduire le dioxyde de carbone dans l’atmosphère, bien que les plantes en aient besoin pour se développer et qu’elles le transforment en oxygène pour les humains.
Le problème n’est pas seulement lié aux lacunes dans les connaissances scientifiques, ou à des politiques économiques erronées ; il s’agit d’un pouvoir trop important entre des mains de trop peu de gens. Lorsque les détenteurs de ce pouvoir se trompent, et ils se trompent souvent – les dommages causés par leurs erreurs sont monumentaux.
Si les États-Unis ont connu leur succès, c’est précisément parce que ce pouvoir économique et politique a été diffusé et distribué – entre les États, au sein des gouvernements locaux, entre des millions d’entreprises et des dizaines de millions de personnes. Les idéologues qui, dans nos rangs, sont tellement convaincus qu’ils peuvent et doivent tout contrôler, manipulent le processus politique – par la propagande, la censure, les réglementations bureaucratiques sans obligation de rendre des comptes et les ordres exécutifs – pour centraliser leur pouvoir sur notre économie.
Les leçons de l’histoire sont claires : quiconque se voit confier le contrôle de notre économie la détruira.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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