La porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot a reconnu mercredi qu’il y avait eu « un non-respect de Parcoursup » de la part de l’établissement privé Stanislas. Ce dernier contourne Parcoursup via une procédure parallèle pour recruter l’élite lycéenne.
Selon un rapport dévoilé la semaine dernière par Mediapart, certains élèves de Stanislas, dont le fils aîné d’Amélie Oudéa-Castéra, ont été « incités à renoncer à leurs autres voeux dans Parcoursup » en échange de la « garantie d’être admis » en classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE).
Contournement
« Il y a effectivement eu un non-respect de Parcoursup », a admis Prisca Thevenot lors d’un point presse à l’issue du Conseil des ministres. Ce rapport, publié en août dernier, a « été suivi d’effet très rapidement », a-t-elle assuré. Selon Le Figaro, l’IGÉSR (inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche) a envoyé à Parcoursup un courrier l’été dernier faisait «état [d’un] contournement» du lycée privé parisien, et recommandait à ses services de «veiller au respect par l’établissement des principes et des règles de fonctionnement de la procédure nationale Parcoursup».
Stanislas, Frédéric Gautier été intervenu au micro de BFM TV le 22 janvier dernier pour relativiser la situation en expliquant que chaque année, 80 à 85 élèves de terminale veulent poursuivre en classe préparatoire au sein de l’établissement. Connaissant leurs dossiers et « jusqu’au conseil de classe du 2e trimestre, (…) ils nous demandent notre avis sur leur projet de venir chez nous. Jusqu’à présent, nous leur donnions un avis favorable. (…) Ensuite, ils suivent la procédure (Parcoursup) et décident par eux-mêmes du choix qu’ils font. »
Interrogée sur le choix de la ministre de scolariser ses enfants dans des classes non mixtes, la porte-parole a expliqué qu’Amélie Oudéa-Castéra lui avait assuré qu’elle n’était pas à l’initiative de cette décision qui venait de « ses enfants ». « Est-ce qu’elle aurait dû s’y opposer? », a interrogé Prisca Thevenot. Gabriel Attal a « une pleine confiance » en elle, a-t-elle assuré. Emmanuel Macron avait déjà publiquement soutenu la ministre lors de sa conférence de presse mi-janvier.
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